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l2O LIVRE III, CIIAPITRE XIl· pos prescrits ‘*. A ce propos, on va juger de l'esprit et ‘ des tendances des maîtres, de Caton lui-même et des r autres! Interprétant à la lettre les chômages obligés du ` calendrier pieux, ils savaient au loud le tourner et ` l’éluder, et conseillaient .de laisser là la charrue , . puisqu’il le fallait bien , mais d’attele1· en même temps l'esclave à d'autres travaux non expressément dé- fendus. `- _ Ils n'admettaie11t pas que le malheureux eùt durant une seule‘minute la liberté de ses mouvements : « L'es- clave, _» dit un desaphorisines catoniens, « doit ou tra- vailler ou dormir! » Jamais la pitié n'interrient : jamais [ un traitemeuthumain etqui l’attaehe d'aflecti0n au do- — maine ou au propriétaire! Le droit de celui-ci pèse ouver- t tement, odieusement sur l`esclavc, sans qu'on se lasse — illusi0n·d’ailleurs`sur les conséquences. « Autant<l’escla· . ves, autant d'enncmis! » dit encore un proverbe romain. — ~ Et par principe de bonne administration domestique, loin d’a'paiser les haines dans la 'famille, on les suscite; Par la même raison, Platon lui—1nême, et Aristote, et Magou le Carthaginois, cet oracle de la `culture ancienne, con- ’seillent de ne point mettre ensemble des hommes appar- tenantà la même nation, sans quoi ils se lieront et comploteront ense_mble. Nous l’avons dit ailleurs (ll, ` p. 246, 247), le maître gouvernait ses esclavescomine la république gouvernait ses sujets dans les provinces, · 'Columelle fait un compte de quarante-cinq jours de fete ou de pluie par année (2, I2, 9); ce que Tertullien contirme (de idpla.,‘·l4), en disant que chez les païens les jours de fete ifatteignent pas le nombre des cinquante jours de joie des chrétiens, de la Paque à la Pen- tecôte. A ces quarante-cinq jours, il !`:1utaj0u_ter le repos de la mi-hiver, apres les semailles llnies, pour lequel `Columelle compte encore · trente jours. C’est la que se plaçait regulierement la fete mobile • des semailles • (Feriœ sementivœ 1, p. 255; et Ovid., Fast., I, 661). Il faut bien se garder de confondre ce mois de repos avec les ‘ vacances judiciaires du temps de la moisson (Plin., epist. 8, 2l, 2,«et alias) et des vendanges, ' _