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` 118 LIVRE -1ll, CHAPITRE,XfI ” I nicnts, olives ou poisson salé, vin ou huile. La quantité se mesurait selon le travail de chacun [demcnsum] : le . régisseur, soumis à une fatigue moindre que le commun _ esclave, n’obtenait aussi qu’une plus étroite pitance. _ Cfétait la femme de charge qui dirigeait la boulangerie et la cuisine: la table et les mets étaient les mêmes pour tous. -D’habitude, les esclaves ne portaient point de , chaînes, mais si l’un_ d’eux avait encouru un châtiment, 's'il était soupçonné de vouloir s’enfuir,‘il était aussitôt , mis aux fers fcompedes, collare, manicœ] , et passait la nuitau cachot 1. ` · ` 'f¤·«¤vaillc¤¤·S Dans-les temps ordinairesfla famille 1·u1·ale suflisait

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C m"°°iq à sa tache, les proprietaires voisins s’entr aidant, quand il le fallait et se prêtant leurs esclaves, contre salai1·e. De travailleurs étrangers on ne faisait guère usage, si 'ce . · n’est dans les contrées malsaines, ou il y avait avan- tage à diminuer le nombre des hommes de se1·vice et à I ' ~ 4

  • Dans ces_c0nditions, mettre aux fers l`esclave, et même le fils de

` ' famille (Denys d’Halic. 2, 26), etaitun vinilausage. Caton dit pareille· _ ment que lcs valets de culture n’étaient encliaînes que par exception; A ' et comme alors ils ne pouvaient moudre, au lieu de ble. on leur dou- nait leur pain tout cuit (de re rust. 56). Mais, sous les empereurs, les . _ fers sont journellement appliques, it titre provisoire quand c’est le _ , régisseur qui punit, à titreedéfinitif quand c’est le maître (Colum., 1,8, , ` - Gaius, 1.13, Ulpien, 1, 11). Que si l’on voitplus tard lestravaux des 'champs faits par des esclaves systématiquement enchaînes; que si · _ lïon rencontre desormais, dans tous les domaines, le ~ coaotif du t1·a~ _ vait (ergastulum), » le cachot bas, perce d’une foule de petites fenê- tres/auxquelles les prisonniers ne peuvent, depuis le sol, atteindre ` avec la main (Colum. 1, 0), ce fait‘s’explique facilement. La condi- ' tion des esclaves ruraux était infiniment plus dure que` celle des au- · tres domestiques , et l’on n’envoyait guère aux travaux des champs que ceux qui avaient commis ou passaient pour avoir commis de grosses . fautes. Je ne le nie pas, d’ailleurs, souvent des maîtres cruels met- ’ taient sans motifs nn malheureux aux fers. La loi romaine y fait assez ' . ` clairement allusion quand réglant le sort] si triste fait à la famille ser- ` , vile du criminel, elle se tait au regard des esclaves 'euchaînes; mais ` édicte la peine contre ceux qui sont it la demi-chaîne. — ll en était de même de la marque (stigma, owtatio) : elle etait à proprement par- _ ler une peine, mais souvent aussi tout le troupeau (grecs) portait la marque du maître. (Diodore, 35, 5. —V. le Phocylide, de'Bernay, p.xxxx). _ · U · . 4 ‘ I