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LA TR01s1EME GUERRE DE LMACÈDQINE `7 I il s’appelait)·voyantidansson frère·`un dangereuxi com- . b · pétiteur,·conspira contre? lui.» Démétrius`·ne' semble pas ‘ _pourtant~' avoir trempéd'abord dans les intrigues de la ` République. Soupçonné d’unî crime,'il devint _coupable · en voulant se défendre; mais -il ne médita rien` de plus que de s’enf'uir chez les Romains. Parles soins perfides l ~

 de Persée, Philippeeut l’éveil. Une` lettre interceptée. de· E _ '

Flamininus au jeune prince fit le reste, _et'le' père irrité A donna l’ord`re de se'défaire .du` malheureux. "Il était) trop ' tard quand les manœuvres de lÉaîné ayant été révélées, il voulutà son·tour·punir le f'ratricide,_—et l’écarter `du · trône :- la `mort le vint surprendre lui-même.f·Il finit _ I · en 575, _à Démétriade, a·l’âge de cinquante-neuf ans, 4,70 «»~.i.c. laissant unroyaume épuisé,‘une famille déchirée par _ leshaines : ·le désespoir au cœur, il avait reconnu l’ina- , 11ité' de ses ·eff'orts'et de sescrimes. i ' _ ' Persée prit aussitôten ·mains les renes du 'gouverne- Pcrsèe,r0i. · , ment, sans rencontrer d'opposition,_ ni en Macédoine ni à Rome auprèsdu Sénat. Il_ était puissant de stature, habile dans tous les exercices du corps, habitué à la vie . ` des camps, 'accoutumé à ·commander 1 absolu, enfin, q `. comme son père, et, comme lui, peu difficile sur le choix · des moyens.. Mais n’imitant pas Philippedans sa pasï _ - , sion du vin et des femmes, qui lui avait fait oublier trop · souvent ses devoirs de roi, il se montrait persistant, — ‘ opiniâtre même, autant que le dernier roi avait été d’humeur légère et capricieuse. La fortune avait gâté _ Philippe, élevé 't0ut·enf`ant'sur le trone, et toujours ~ ' '· - ` heureux durant les vingt premiëresannées de son règne. .,1>eiSée, àson avénement, comptait déjà trente-cinq ans :' A ` r dans son_ jeune âge, il avait· assisté à la lutte.malheui - ` · ‘ reuse de la Macédoine contre Rome; en grandissant, il · A avait, lui aussi, senti le poids des humiliationsinfligées à . Ã sa patrie; lui aussi, il avait nourri la pensée de sa pro- i - _ ‘ chaine renaissance : il avait hérité des soufirances, · des ' , I