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~98 · LIVRE III, CHAPITRE ·XI A 7 . ' " nombre de votes_‘. Par suite, si le peuple est uni dans —· ·la même pensée, ce n'est plus qu’après le vote _de la ·~ troisième classe que la majorité se dessine. 4- Le rema- _ . ` , niement des centuries fut la première grande réforme — introduite dans la constitution par la nouvelle opposition ` anti-nobiliaire. Elle fut aussi la première victoire de la _ _ - démocratie proprement dite. On ne sauraitpriser trop ` haut l'importance de la priorité du vote appartenant jadis à la noblesse, surtout ai l’époque ou son influence allait grandissant tous les jours au sein du peuple. Le - parti aristocratique était assez puissant enco1·e pour se maintenir par ses candidatu1·es en possession des seconds I ` ` _ siéges des consuls et des censeurs, légalement accessibles pourtant aux plébéiens aussi bien qu’aux patriciens, et _ ~ » - cela jusqu’à _la fin de notre période actuelle pour le ne av. 1.-c. consulat (jusqu’en 582), et pendant une génération — ` -l31— encore au delà pour la censure (jusqu’en 623). Même dans les jours les plus périlleux qu’ait eus à traverser la République du1·ant la c1·ise qui suivit le désastre de · .Cannes,·les aristocrates surent faire échouer, unique- · . ment parce qu’il était d’extraction plébéienne, l’élection d’ailleurs très—régulière de Marcellus, de lîaveu de tous le meilleu1· général de laliépublique, appelé au consulat I V 1 Le fait de la fixation des taux censituires des cinq classes, a100,000 · _ as, 75,000 as, 50,000 as, 25,000 et 11,000 as (:2,900; 2,175; 1,450; 725 et 300 thal. ou 10,875 fr.; 8,156 fr. 45 c.; 5,177 fr. 50; 2,720 fr. 75; et 1125 fr.), joint à cet autre fait que chaque classe avait lemême nom- _~ · bre de voix, nous aide à comprendre comment il se pouvait faire que ` · le chiffre total des censitaires d’une classe supérieure, de la première _ par exemple, l'emport:1t sur celui des citoyens appelés a voter dans la . classe suivante. Delà de graves inconvénients sans doute, mais il y ., était paré par les censeurs, qui, investis d’un pouvoir arbitraire, étran- ' ge, selon nos idées modernes,tranchaient et rogriaient en matière de catégories de votans. Très-probablement, le cas échéant, ilsn’l1ésitaient` pas a faire passer dans la classe inférieure les derniers censitaires dc , celle supérieure, jusqu’à parfaite égalité numérique; et c’est aussi _ pour cela sans doute, que le cens de la première classe est porté tantôt à 100,000, tantôt it 110,000, et même à 125,000 as. Toutes ces mesures . tendaient certainement it assurer Végalitè de valeur aux votes de l'élec= torat, surtout dans les trois premières classes. _ \ 4 _