Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/89

S A L’ITALlE ET SES FRQNTIÈRES NATURELLES P5 ‘ , \ . on n’osa pas se mettre en relation ouverte avec les ' _ rebelles : les Carthaginois reçurent même exception-4 ' nellem_ent l’autorisation dz: louer en Italie des 'merce- naires pour leurdéfense. Tout commerce fut interdit A . entre _les marins italiens et la Libye) Mais qui peut supposer'qu`au Fond Rome voulut exécuter sérieuse- ' ment _les arrangements d’amicalë alliance? Ses vais- _ . seaux n’en continuèrent pasrnoins le commerce avec les _ insurgés; et quandHamilcar. rappelé parle danger à la tête des troupes de Carthage, eut fait jeter en prison ` ' quelques capitaines de navires pris en flagrant délit, le Sénat s`employa aussitôt pour eux, et les tit relaclier. . Les rebelles, de leur coté, regardaient les Ptomainss I ' comme leurs alliés naturels. Un beau matin. les garni- , sons de Sardaigne', qui, comme tout le reste de l`armée, _ . avaient passé au parti de la révolte, se trouvant impuis- santes pour se défendre contre les attaques `des tribus_ · ' invaincues de _l’intérieur,_ envoyèrent ollrir l’ile aux Romains (vers·5l5) ;' et il leur vint- de pareilles propo- 239 nv. ·l.—·ï sitions d`Utique elle-même, qui s'étant aussi prononcée pour l’insurrection, se vogiait HUjOl.1|‘d,l1t1l serrée de pres Y par Hamilcar. Les nfïires d’Utique furent repoussées zi i tïeut été aller trop loin audelà des frontières de l’lta- ' . ` lie, et aussi des visées de la politique romaine; mais · la demande des révoltés de Sardaigne f'ut au con- traire accueillie avec joie, et la République reçut d’eux 4 ‘ i _ tout le territoire dont les Africains s’étaient jadis mis ` _ en possession (516). Dans l'all`aire des ·l\lamertins,‘ Rome ; ass. I avait tenu une déloyale conduite; ici elle encourait . t bien davantage encore le blâme de l’l1istoiie. La grande et victorieuse République ne dédaignait pas·de faire ' cause commune avec une soldatesque vénale, de parta- ger avec elle le Fruit. du crime, Faisant passerle gain,du momentvavant la règle du droit et de l’lmiineni·.·Qnant _ ' aux (Éai·tliaginois,_trop occupés de leurs propres dé- .