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GUERRE ENTRE ROME ET CABTRAGE 73 ' ui la cause de son pays,- ni ses propres desseins. Les I Romains, maîtres de\la mer, la Sicile n’était plus ten`a- ble, et il'n’y avait plus l‘l€l'l' à 'attendre de Carthage, avec , son trésor à sec, et qui avait inutilement tenté`un em- prunt en Égypte. Comment espérer qu'elle voulût songer ` encore à _l’attaque et à`la' destruction des forces navales · de Rome? Hamilcar consentit donc ii l’abandon de la Sicile. En revanche il obtint la reconnaissance expresse, et dans les termes ordinaires, de l’indépendance et dc _ lîintégrité de l’État et du territoire carthaginois. Rome ' s’engageait envers Carthage, Carthage _s'eng:igeait envers Rome à ne point entrer en alliance particulièreavec les . membres de leur Symmachics'respectives, c’est-àilirei avec les cités sujettes ou dans la dépendance de l'une ' ou de l’autre des parties contractantes; à ne point leu1· faire la guerre, à ne point prétendre_de droits desonve- raineté sur l'un ou l'autre territoire, enfin à n’y point lever de soldats 1. Comme cond_itions accessoires, tous les Romains captifs devaient être rendus sans rançon: une contribution de guerre étaitimposée aux vaincus. . i Mais lorsque Catulus voulut exiger que les soldats d’Ha- A 'milcar déposassent leurs armes, et que les déserteurs italiens luil fussentlremis, le Carthaginois s’y refusa absolument et réussit dans son refus. Catulus n’insista · pas sur cette dernière réclamation, il permit aux Phéni= ciens de quitter la Sicile moyennant une légèi·e rançon 'de 18 deniers (1 thal. ou 15 fr.) par homme. La fin de la guerre étant chose' désirable pour les Cartl1aginois,ils·se trouvèrent satisfaits, j’imagine',· de ' ' · _l’obtenir'à ces conditions. Quant au général romain, · il attacha naturellement un grand prix à rapporter une ‘ Que les Carthaginois _aient egalement promis de ne point envoyer A de vaisseaux de guerre dans les parages appartenant à la confedera- I g tion romaine, à Syracuse, par conséquent, peut-étre même à Messine (Zonatn, 8, I7), c’est ce qui parait très-vraisemblable : tont•:fois_ le texte I du traite ne le dit pas (Polyh., 3.27). t