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` '3c‘ LIVRE III, CHAPITRE I i V _ ~ Pour nous résumer et conclure, après ce long paral- , lèle de Bomeïet de Carthage, nous souscrivons`.au·jugeç _ ment"porté`par un Grec contemporain,'àÃla fois clair-` ` voyant et`impartial. Au début de leurs guerres, les forces _ se balançaient entre lesdeux grandes républiques. Ajou- ~ tons, et rappelons surtoutque si Carthage n’avait·rie11 _ _omis de ce que peuvent procurer l’intelligence et la ri- , _ ·chesse, en faitde moyens d’attaque et de défense, elle était, » restée impuissante à remplir l`énorme·lacune d? une armée ' nationale,; et à élever sur unipied solide Féditice d’une ,. Symmachie vraiment phénicienne. Rome ne pouvait être · ‘ attaquée qu’en Italie: Carthage ne pouvait aussi l'être qu’en Afrique. Le fait est incontestable`. Pour celle-ci, de _ , plus, il était de même certain qu’elle _ne saurait pastou- ' jours éviter une telle attaque. La navigation étaitencore ` dans l'enfance : une tlotteine constituait pas chez les ·· peuples une sorte de richesse héréditaireget il s’en pou- `vait construire enitout lieu oh se trouvaient à la fois à les bois, le‘fer-et lleau. Quelque puissanteque fût une , ' cité, elle n’ avait pas les moyens, on le comprend, dîem- A pêcher lepdébarquement, même d’unennemi plus faible; '· _ et l’Afrique en a fait maintes fois l’expérience. Agathocle î ayant ‘m0mi~é·1a route, on vit hientôtun général romain suivre ses traces. Un jour; la guerre commença en Italie, apportée par une armée'd’invasion; un autre jour, tirant' vers sa fin, elle fut reportée enLihye, et se transforma ·· aussitôt. en un long siége. A dater 'de ce moment, à Y . moins de hasards heureux, Carthage était condamnée ` à 'tomber, en-dépit des plus héroïques, `des plus iopi- · l ` 'niâtres efforts. t - A ` ` ` -= si `