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354 LIIIBE III, CHAPITRE IX_ _ cette fois sont arrivés à l’heure dite avec trente-six voiles : puis prenant avec lui·les vaisseaux; de Rome et de Per- game, il met le cap sur`l’Hellespont. ll a reçu mission 'd’y enlever‘les forteresses dont la possession devra fa- _ ciliter le passage. Déjà il a occupé Sestos: déjà Abydos ` , est aux abois , quand tout à coup il apprend que la flotte · `rhodienne a été battue. L’amiral de Rhodes, Pœusis- tmtès, s’endormant sur les paroles de son compatriote, qui faisait mine de déserter le service_d’·Antiochus, s’é- ‘ tait laissé surprendre dans Ieport de Samos; Il avait trouvé la mort dans le combat : tous ses vaisseaux, sauf cinq rhodiens et deux navires'de Cos, avaient périî Sa—- mos, Phocée, Cymé s’étaient aussitôt soumises à Séleucus, » chargé parson père du commandement des troupes de ` terre dans ces parages. Mais bientôt les Romains arrivant les uns de Cané, ~les autres de l’Hellespont, les Rhodiens viennent les renforcer avec vingt _nouvelles voiles; et toute la flotte réunie devant Samos oblige encore Po- lyxénidas à se renfermer dans le port d'Éphèse. Là, il _ refuse obstinément le combat, et comme les Romains A ne sont point assez forts en hommes pour attaquer par terre, ils se voient réduits à leur Ytour à l’inimobilité A dans leur poste. Ils envoient seulement une division à , ,Patara, sur la côte de Lycie, pour tranquilliser les Rho- diens menacés de ce côté, et surtout pour barrer la _ route de la‘mer Égée à Hannibal, chargé de la conduite ' de la seconde escadre ennemie. L’expédition contre Pa- tara ne tproduit rien. Irrité de ces insuccès, l'amiral ro- main, Lucius ./E-milius Régulus, à peine arrivé de · Rome avec\vingt vaisseaux pour relever Gaius Livius de charge, lève l'ancre et veut ·emmener toute sa flotte · dans les caux de Lycie. Ses officiersont peine, durant la route; à lui faire entendre raison. · ~‘ Il ne s’agit.point tant de prendre Patara, — que d’être maîtres"de la mer. Bégulus selaisse donc ramener sous