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c `272· ` ·r LIVRE `I_ll, CllAPI·'l‘l\E—Vll —` ·i V 2as·«.t9 ai-4, az. dixième aimée de sa vie (516-605), dans la soixantième de - · son règne, conservant jusqu’au bout ses forces physiques ` ` ct_·intellectuelles, laissant un fils âgé d’une année, et le' renom_de l? homme le plus vigoureux, du meilleur et du xtcroissemm plus heureux roi de son siècle. Nous avons fait voir déjà

 la partialité calculee des Romains dans la conduite de

leur politique africaine, et comment Massinissa, mettant ( ` _' ardemment à profit leur bonne volonté tacite, agrandis- · \ ‘ sait,tous les jours son royaume aux dépens de Carthage. , V ' ·'l`oute la région de l’inté1·ieurjusqu’à la limite du désert ` se rangea comme d'elle-même sous son sceptre : la `. vallée supérieure du Bagradas (Mozljerzlah) avec la ville . tle Vaga se soumit îilui ;· il étendit ses conquêtes jusque . ' ‘ i ` sur la côte à l’est·de Carthage et s’emparaVde la· Grande , 'Leptis, l"antique'colonie`de Sidon [Lébddali], et d’autres il i ` pays circonvoisins. Son royaume, allait de la frontière · · mauritanienne ii celle de la Cyvcnaïqizze, et enveloppait ' , xle tous les côtés le domaine réduit de Carthage; les V · `Pliéniciens étaient comme étouffés par lui. Nul doutc_ _ _ qu’il ne vît dans Carthage sa future capitale : témoin lc ” _ V parti libyen que nous y avons déjà vu à liœuvre. Mais · ce n’était point seulement par la perte de son territoire ` V ` I _ que la métropole phénicienne avait souffert. A l’insti— - i _ I _ gation de lllassinissa les pasteurs de la Libye étaient ' devenus un autre peuple : imitant l'exemplc de leu1· . · prince qui élargissait, partout _les travaux de l’agri- ., , culture, et laissa d’immenses domaines en plein rapport i · à chacun de ses fils, les Numides sefixèrent sur le sol-, . I _ et entamèrent —aussi -le travail de leurs champs. En x > ` même temps que de ses nomades il faisait des citoyens, · il changeait ses l1ordes de pillards en bataillons de sol-' · _ » · P dats, dignes désormais de combattre _à côté des légions ' · C romaines , et à sa mort, il` légua â- son successeur un trésor richement rempli, une armée bien disciplinée et A V même une . flotte. Cjrtu (Constantine), sa t résidence _