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UOCCIDENT APRÈS LA PAIX`AVEC HANNIBAL 265 _ -- dans ces clauses perfîdes, avec leurs frontières, en ' Afrique, incertaines et tous les jours débattues; placés entre un voisin puissant que rien, n'arretait, et `un · _ vainqueur à la fois jngeet partie dans.tout litige, la _ _ condition des Carthaginois était,'dès le début, mauvaise, . -· et a la pratique, elle fut reconnue pire encore qu’ils ne ` " s’y attendaient.4Dès l’an 561, Massinissales attaque sous wa av. 1.-c. de frivoles prétextes: la contrée laplns riche' de leur , A · empire, le pays d’Émp0ries sur la petite Syrte (Byzacènc), ' ' ` est pillée en partie,'en partie occupée par les Numides. î A Puis les empiétements se continuant tous lesjours, toute · la campagne est enlevée zi les Carthaginois ne se main-t tiennent plus qu'avec peine dans les localités les plus importantes. « Dans ces deux' dernières années seu- ~ ` - lement n, viennent-ils dire à Rome en 582, ¤ il nous a _` ‘”· été arraché soixante-dix villages! » Ils envoyent en Italie . r message sur message:_ ils conjurent le Sénat ou de leur . ‘ permettre de se défendre les armes àla main, ou d'en- ' voyer sur les lieux un plénipotentiaire, ou enfin de V délimiter leur f`rontière,,en telle sorte qu'ils sachent une ` I bonne fois ce que la paix leur coute. Qu’ils soient purement et simplement déclarés _· sujets delliome, _, · plutôt que d'être ainsi livrés en —·détail aux Libyensl —— A ` f Mais le gouvernement romain, qui, des 554, avait fait WM ' luire aux yeux de son Client numide, la perspective d'un accroissement de territoire, naturellement aux dépens de Carthage, ne vit pas grand mal a ce que · celui·cifit main basse sur la proie promise. Il refréna ' · cependant une ou deux fois l’_ardeur avide et excessive des.Libyens, acharnés à tirer pleine vengeance de leurs soutlrances passées. An fond, c’était_ dans ce seul et ` `nnique but que Rome avait fait de Massinissa le voisin ' , - immédiat de Carthage. Les plaintes, ni les supplications n’amenèrent rien d’eHicace. `Tantôt les commissaires i romains, · venus en 'Afrique , s’en, retournaient sans t —