LES GUERRES D’HANNIBAL 229 , y· ' i au secours de la place, il était trop tard. Il ne.lui restait , plus qu’à se retirer dans Métapontc; i 'i ' `, Le Carthaginois a donc perdu ses plus importantes H“"'I:’î;;;'°“'ê conquêtes :_peu à peu réduit à s’enfoncer vers l’extré- I dg i·m¤e, mité méridionale de la Péninsule, sa détresse est grande. Alors, Marcus Marcellus, consul élu pour liannée sui- A ' vante (546), conçoit ·l'espoir de finir d’un coup la 2083* l··¢· · `guerre en concertant une attaque décisive avec son col- lègue, l’habile et brave Titus Quinctius Crispin-us; Rien ` n’arrête le vieux soldat, ni ses soixante ans, ni le nom ' d’Hannibal. Jour et nuit, éveillé ou en rêve, il n’a A ` A qu’une pensée, battre le Carthaginois et délivrer l’Italie. `— · Mais la fortune destinait de tels lauriers à une plus i jeune tête. Les deux consuls allant en reconnaissance, dans le pays cle Venouse, furent assaillis tout à coup par un parti d’Africains. Marcellus, dans cette lutte inégale, V ' combattit comme ilavaitfait quarante ans avant, contre — ` Hamilcar, et quatorze ans avant, devant Clastidium. ll MM fut jeté mourant à bas de son cheval. Crispinus put de Mam"`is' 1 fuir; mais à peu de temps de la il mourut aussi de ses · ' ` blessures (546). · · ï'08· · Y La~ guerre durait depuis onze a1is.`Le danger qui, ` Misère née -' dans les annéesprécéclentes, avait menacé la 'République de la mm' jusque dans son existence, semblait—passé. Mais on n-’en sentait que plus lourdement peser et s’acc1·oître chaque , jour les sacrifices immenses nécessités par une lutte_ I sans fin. Les linances étaient dans un état indicible de souffrance. Après la bataille de Cannes (538), il avait gie. Q été institué unecommission de trésorerie (tres vivi mem _ _ mrii, triuinaiirs-banqztters‘), composée d’hommes uno- ·' ' tables, ayant, dans cestemps difficiles, une compétence ` étendue et à_ long terme en. matière cle finances pu- 36*1lV. le mot Jllensarii au ·Dict. de Smith. —— Tit. Liv., 23,421-26, ‘ U
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