V Y 220 LIVRE III. CHAPITRE VI ‘ ' ritéde son inf`anterie._ Hannibal pouvait encore espé1·er des victoires, mais le temps desjournées du_Trasimène ` et de l’Aufidus, le temps des ge’ne'r¢m00 du peuple était ` passé. Il ne lui restait plus qu’à attendre anxieusement, · soit le débarquementsi longtemps promis de Philippe, I soit ses freres, qui devaientvenir lui tendre la main du ï ` fonddes Espagnes: pourvoyant de son mieux, dans l`in— , ` tervalle, au salut et au m_oral de son armée et desa 4 clientèle italienne. On aurait peine à reconnaître désor- mais, dans l’opiniâtreté prudente de ses opérations dé- lcnsives, l’impétueux agresseur, l’audacicux_ capitaine des années p1·écédentes. _Par un miraculeux phénomène psychologique et militaire; le hé1·os se "transforme, sa _ 'tâclie étant changée, et, dans la voie tout opposée_ qu’il va suivre, il se montre aussi 'grand que par le ` passé. ' · l ` · ‘ i C’est dans la Campanie d’abord que se poursuit la guerre. Hannibal y arrive à temps pour protéger la ca- ' ç.,,,,;,..`, pitaleet empêcher son investissement; mais il ne peut
ni enlever aux Romains une seule des_ villes canipa-
' · _ niennes, où veillent de fortes garnisons, ni prévenir la . chute de Casilinum, sa tête de pont sur le Vulturne, I que les deux armées consulaires enlèvent apres une opi- niâtre défense. D’autres moindres places sont de même ` 1·econquises. Il essaye de surprendre Tarente, qui serait un point de débarquement précieux pou1· les Macédo- · niens. Sa tentative échoue. Pendant ce temps l’armée · . carthaginoise du Bruttium, sous Hannon, se mesure chez · les Lucaniens contre l’a1·mée romaine d’Apulie: Tibé- ' ` rius Gracclius, qui commande celle—ci. lutte avec succès; ct après un combat heureux sous Bénévent', ou se dis- . tinguent les légions renforcées des esclaves armés à` la I ‘ I · hâte, il donne aunom du peuple, àces soldats. impro- U visés, la liberté et le titre de citoyens. L’année suivante . zia tv. .¤.·c. (541), les Romains l`(·)[Il'L*llll_Ulli. l’importantc et riche cité I \
