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LES GUERRES D'HANNlBAL ` 197 l'oreilleaux plaintes tardives desmalheureux habitants, .. ni leur faire restituer leurs biens, nirendre la·liberté'à , leur ville. Syracuse et les cités qui lui' avaient appartenu · _ furent rangées parmi les tributaires. Seules Tauroma- nium et Nééion obtinrent le droit de Messine.; Le terril toire de Leontium fut déclaré domaine public de Rome; ` les propriétaires y descendirentà lïétat de simples fer-, _ , . miers. _L’liabitation—de l’ «Ile», qui cominandait le port _ de Syracuse, fut interdite a tout syracusain 1. _ _ _ La Sicile semblait encore une Fois perdue pour Car- P<¤¤r·~ wwrw · ' · ` , · i · r S 'l. thage, mais on comptait sans le genie d Hannibal, dont °' mc les regards, si loin qu’il fut, s’étaient portés de_ce coté. Il envoya à l'ar`mée carthaginoise, ramassée, avec ses · ' - » cliefs Hannon et Epycide, dans Agrigente ou elle se te· a A _ nait sans plan formé et inactive, un de ses officiers de · · cavalerie bibyenne, Mutinès , qui prit'le commande- gî ' __ ment des Numides, et qui, parcourant l'île avec "ses ra- _ V · pides escadrons, enflammant partout les haines semées — · par la dureté des Romains, commença la guerre de guer- rillas sur une grande échelle et avec un succès marqué :‘ et même, les deux armées romaines; et carthaginoises ` ` s'étant rencontrées sur les bords de l’Himère,'Mutinès livra à Marcellus enpersonne quelques combats heul. V reux. Mais bientôt, sur ce plus petitfthéatre, la mésin- ' telligence entre Hannibal et le sénat de Carthage · ` produit encore ses effets mauvais. Le général envoyé i d'Afrique poursuit de sa haine jalouse le général envoyé . I ‘ [Quiconque a lu Thucydide, Diodore, Polybe et Tite-Liveia présents ` ' à la 'mémoire les détails topographiques relatifs à Syracuse. Au temps · de la guerre du Péloponnèse, elle' se composait de l`ile (Ortygie), en avant du port, et de la cité proprement dite, l’Achradim ai l’ouest de · |’île, avec les faubourgs de Tychè et Neapolix. Denys l’ancien y avait ajoulé`l’Epip0lœ, ou .la colline de la Ville haute, couronnée au sommet · ' de son triangle par le fort d'Euryalus. —V. Grote, His!. of Greece, New-York,·1859, t. VII, p.`215, et t. X, pp. 171 et s.' 4- V. aussi ` Ilfitlas antiquus de Spruner, c. x. On y·voit un plan tres-exact de ` _ _ · Syracuse, Les sections de la ville y sont indiquées, chacune`_avec,ses I murailles intérieures et extérieures.] ` · ` ` .· ·