Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée

· ‘iiAM_moAn i~:'r.niiNNinAr. · lîîi A 4. . expédienls: masqués eten stratagèmes, .il'étuc|iait avec ` un soin inouï lèshabitudes de Vadversaire qu'il· avait a _ combattre. Son armée dlespions (il en avait à demeure- . . ,jusque dans Rome), le tenait au courant de tous les pro- A ' , · ~ jets de l’ennemi ·: on le vit souvent, déguisé, portant p I de faux cheveux. explorant et sondant, çà et là. Son , . génie stratégique est écrit sur toutes les pages de l’his- — toire de ce siècle. ll fut aussi homme d'État du pre- ' A r mier ordre. Après la paix avec_Bome, on le verra réfor- mer la constitution de Carthage; on le verra, banni et ' , ‘ errant à l'étranger, exercer une immenseinfluence sur la · 4 — politique des empires orientaux. Enfin, soin ascendant A ··SUl' les hommes-est attesté par lasoumission incroyable _ ` et constante de cette armée melée de races et de lan- , ` gues, qui, dans les temps même les plus désastreux, ne se I révolta pas une seule fois contre lui. Grand homme enfin, . dans le vrai sens du mot, il attire à lui tous les regards. ‘ ' ` .· . A peine fut—il promu au commandement, qu’il· voulut ` sans tarder commencer la guerre (printemps de 534). ` =z20;i»·.J.·o. De sérieux motifs l’y poussaient. Les Gaulois étaient en- core en fermentation. Macédonien semblait prêt .à - . attaquer Rome. En'se mettant lui-même immédiate- ` nient en campagneQ il pouvait choisir son terrain, et cela _a_vant que les Romains eussent _eu le temps de , ' commencer la guerre par une descente en Afrique, en- , _ l , treprise plus commode,a leurs yeux. Son armee était ` l . . au com_plet, ses caisses avaient-été remplies parquel- ques grandes trazzias. —,.Mais Carthagene se montrait gz,,,,!.,,-., rienmoins quÉempressée à l’envoi de sa déclaration de Rom;] 'f;‘ëîmm A guerre; et il était plus difficile de donner dans ses murs U I A un successeur politiquea Hasdrubal, le chef idu peuple, ` que de le remplacer, général, en Espagne. Là, la faction . A ` de la (paix avait la haute main, et faisaitalors leurpro-I t cesà tous .les· hommes de l’autre parti. Elle qui avait _ A A ïmutilé, rapetissé les entreprises dTHamilcar, serait-elle A V