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11e LIVRE 111, c11A1>1'1‘1\1t IV · 4 · marchands ou- des industrielssous le coup d’u11 péril suprême ou d’en faire de solides soldats.- La faction ` _ A patriote lui fournissait diéitcellents officiers ;‘ mais ceuxi · ' ci épuisant naturellement le contingent entier de la haute A _ A classe, la milice citoyenne lui manquait, Là Fexeeption ' pourtant de quelques escadrons de _cavalerié. Il lui fal- _ _ lait done se laire une armée avec les recrues forcées ` des eités libyqiies et avec les mercenaires. L’entreprise - , était difücile; néanmoins, seul il la pouvait remplir, si la condition pourtant de payer ponctuellement et riche- . Ã ment la_so/lde de ses hommes. ll avait fait_en Sicile l’eX- , périence que les revenus de l’État avaient à défrayer, ' ·' - dans Carthage même, des dépenses plus urgentes que la · _ paye des troupes combattant ‘à l’ennemi. Il savait que · ‘ · la guerre devait nourrir la guerre, et qu’il convenait de tenter en grand l’expérience conduite en petit jadis _ ‘ sur le mont d’Eiv·ctè (monte Pcllegrino). Ce n’était point lg,,,,,,,,,,,,,, _ là tout, Hamilcarétait enst de pa1·ti autant 'quegrand ·'·*"*C***"·¤·ë'•‘· capitaine. Ayant affaire à des adversairesi1·réconcilia· · _ bles, infatigables, et toujours à l’al’fùt d’une occasion de · le détruire, il comprit`qu’il devait prendre son point .. cl?appui au milieu des simples citoyens. Or, si purs, si ' · nobles que fussent les chefs, les citoyens étaient gangrc- _ · ` V · _ · nés en masse, et vivant en spleine et systématique cor- '· ' 1·uption,_ils11e voulaient ·rien· donner pour rien. Sans ` doute l’aiguillon du besoin, lèseexcitations du ·moment · . les avaient pu émouvoir parfois, comme il arrive même _ _ . dans les sociétés les plus vénalesj mais si, pour ·l’exécu· · A ·. tion d’un plan qui nécessitait atout le moins plusieurs` ` _ années de vastes préparatifs, il voulait s`assurer la com- · A- plaisance durable' des citoyens de Carthage, il lui lal- · · `l`ait_'aussi pourvoir àde grands envois d'argent, et don - ' A ` ·` g ner par là ài ses amis. le moyen d’e11tretenir le peupleen A ` - bonne et·l`avor'able l1umèur.M‘endie1· ou acheter à' l'in- · 4 A dillerente ou cupide multitude la permission dela sauver,