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l0â· "` , LIVRE III, CHAPITRE III ' I I 1 ` l · guerre occupèrent tous les bras.,On s’était laissé sur- prendre, et il était trop tard pour sauver l'Étrurie. Les V Gaulois trouvèrent l'Apennin presque sans défense, et ,- se mirentîi piller les riches plaines 'de la Toscane, ou , depuis si longtemps l‘ennemi n’avait pas paru. Déjà ils . ` sont devant Clusium, à trois jours de marche seulement , "de Borne, quand enfin l’armée d’Ariminum, conduite . parle consul Papas, arrive et les prend en flanc, pendant , A que les milices étrusques, réunies sur leurs derrières après le passage de l’Apennin, marchent à leur suite et les atteignent. Un soir,- après que les armées se sont re· tranchées, que les feux du bivouac ont été allumés, l’in; — ` fanterie gauloise lève soudainule pied et rétrograde dans · la direction de F œsulœ (F iesole); les cavaliers demeurés " toute la nuit aux avant-postes, prennent la même route I le lendemain `matin. `Les milices étrusques, campées tout près d’eux, ont vu le mouvement, et sjiinaginant _ que les hordes barbares commencent à se disperser, elles s’élancent à leur poursuite. Les Gaulois avaient bien calcule 2 tout à coup leur infanterie fraîche et re- posée apparaît en bon ordre sur le te1·rain qu’elle Il choisi, et reçoit rudement les soldats de Rome qui ac- courent tumultueusement et fatigués par une marche · forcée. Six mille hommes tombent dans ce combat, et le ' reste des milices se réfugie sur u11e colline ou il va périr; mais l'armée consulaire arrive enfin, et dégage le corps compromis. Les Gaulois se décident alors à reprendre le ·' chemin de leur- pays. Ils n’ont qu'à demiréussi dans leur plan 'f`ort`habile d’empêcher la jonction des deux L armées de Rome, et de détruire dabord la plus faible g ils jugentprudent, pour l'heure , d’aller m_ettre leur `butin en lieu de su1·eté. Choisissant une route plus facile, ils quittent la région de Clusium.qu’ils occu· paient, descendent dans la`. plaine, et. remontent _le · long de la côte. Mais voici que tout à couplils ren-