Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/102

· 98 ' LIVRE III, CHAPITRE III conquêtes L ses vues vont maintenant plus ·loin. Elle veut s'établir lI· I . r · t . · ` · °" un sur la' cote de lest. Les`Illyr1ens de Scodra sont faits l · ses tributaires. Démélrius de Phares, qui a quitté le ser- vice de la reine Teuta pour se mettre à la suite des` Romains, est installé dans les îles et sur les côtes dal- mates à titre de dynaste indépendant et d’aIlié. Les .' . villes grecques de Corcyre, d`ApoIlonie, d’Epidamne, et les cités des Atintans et des Parthiniens sont reçues dans ‘ · _ la Symmacliie romaine. Toutes.ces acquisitions pour- tant n ontpoint encore assez (l'import11nce_ pour neces- . · ' ! • 1 Siter lenvoi d un proconsul. Rome place seulement., à ce'qu1l semble, des agents d’un rang inferieur a_Cor· . cyreet dans quelques autres villes`, laissant la su1·veil- lance suprême aux magistratsqui administrent l’ltalie *. impressum Ainsi, après la Sicile et la Sardaigne, les plus impor- - ' , . · . ‘ , "“°R‘È“‘“ p'È"'“", tantes places de lndriatique furent aussi enolobees dans la Grece _ ’ _ ` C _ _ ettaM:1céd0ine. dans le domaine de ‘la Republique. 'Lt comment eut·1l · · · pu en être autrement? Rome avait besoin- dans la mer Adriatique supérieure d’une bonne station maritime qui l lui manquait sur la rive italienne. Ses nouveaux alliés, _ . et nommément les ports grecs de COITiITlCl`C8,\'0)'(\lCfIi. eit ( . · , · , elle un sauveur, et_ faisaient assurement tous leurs efforts pour obtenir sa protection définitive. Quant à la Grèce propre, non-seulement personne ne.s’y trouvait ` ' (in trouve mention dans Polyhe (22, IB, 6, mal interprété par Tite Live, 38, Il : cf. 42, 37) d’un commandant romain stationnant a poste fixe dans Coreyre : on en rencontre un autre a Issa, dans Tile - Live (43, 9). _0n Etrgumenle aussi par voie rl’analogic dela creation , bien‘c0nnue du prafeatus pro legale insnlmum Baliarum (Orelli,·732) et du gouverneur place ii Pandalaria (C. laser, ne 3328). D’où la conclu- sion que les Romains étaientdans l`nsage d`envoyer desprèfels (pwefeoli) , non senaioriaux dans les îles peu eloignees. Ces prefets ont évidem- ment au-dessus d’eu:g un haut dignitaire qui les nomme et les surveille, , le consul, ii l’ep0que où nous sommes. Plus tard, quand la Macédoine · et la Gaule cisalpine seront érigees en provinces, les îles seront attri- buées à I‘un des deux gouverneurs provinciaux 2 on verra même un jour les territoires dont il s’agit en ce moment, et qui forment le noyau de _l'Illy·rioum, placés pour parlie dans le domaine administratif de ' César. ` A ' _