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constitution des gentes; alors que celuièlà seul est citoyen, qui est membre d`une gens; Que trouvons-nous ?»Une societe politique ayant son chef à vie,,son roi _à sa tete; son assemblee du peuple;·et· pour troisième `pouvoir, son Conseil des anciens, moderateur—à la fois du pouvoir royal° et du pouvoir populaire. Les gezites furent de véritables et libres corporations, à forigine ; et, leurs droits se perpétuant jusque dans les temps historiques, on les vit se réunir encore, tantôt pour statuer sur l’e.z·posttion des enfants, tantôt pour donner. un nom à tel dc . leurs meinbresgou pour touteautre cause, Qui oserait soutenir qu'à cette antique époque, qui n’est plus pour nous que ténèbres, — » ce ne sont pas les gentes aussi qui ont envoye au senat les pères , chargés d’y représenter chacune.d’elles dans le conseil du roi ? - Quoi qu’il en soit, ces temps d’indépendance absolue n’ont pas dure, si jamais ils ont existœet le roi bientôt a eu l'election du sénateur pris dans la gens. Mais à l’heure ou la Republique fut fondée, il demeura au lond`des traditions ou des institutions sénatoriales un element patriarcal et aristocratique assez puissant pour résister pendant deux cents ans à l’assaut des plébeiens !

Cet élément aristocratique, ni les autres historiens et hommes d’Etat qui ont jugé la constitution romaine, ni moi-même, dans mes autres écrits, nous n’en avions assez tenu compte, peut-étre ; aussi ai-je cru faire chose utile en le remettant aujourd’hui en plus vive lumière.


FIN DU DEUXIÈME LIVRE