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· . ` . · APPENDICE . - 37l qu’ayant’ perdu la gens oula cite, elles vont lui etre restituées. · Les curies n’ont·entin rien a voir aux élections des magistrats, ` et à l’institution des tribunaux populaires. Ces dernières attriï · · butions`appartiennentxau contraire aux centuries, lesquellesl. · . à leur tour, restant d'ordinaire etrangeres aux actes de l`orma+ ; ' lite pure, sont cependant aussi convoquéespour l’ouverture et la cloture solennelle du eens, et pour la consécration despre- . - tres des divinités- guerrières, Mars et Quirinus. Devant elles, Ã aussi, en lace de l’ennemi, le soldat citoyen peut laire son tes- · tament [testamentum in proeinctu]. '_ — ‘ Dans les curies,quand ellesternoignent, ou quand elles pren- " ' nent une resolution :_ dans les centuries,'quand il y a inaugu- ration, la présidence revient de droit au Grand Pontife : il a seslictenrs culrimzw. — Que si les curies sont réunies pour la _ foi et hommage, le consul les préside, lui, ou le magistrat mis - . en son lieu et place. Dictateur ouinterroi, il en est de même l · pour les·centuries, saul` au cas unique de consécration sacerè · dotale dont nous avons parle ci-dessus. ' ` De tout cela, il résulte, ce qui a été constate souvent, qu’a- ` près avoir été les plus importants dabord, les comices par curies se sont peu à peuéclipses; et que les comices centu— _ ` riates au contraire ont conquis le 'premier rang. Le militaire l’a emporté sur le civil, base première et plus ancienne de la cité, cependant. Les curies ne conservent que les attributions ` ` tenant essentiellement a l’organisation primitive, la promesse d’obéissance au magistrat civil, notamment.'Elles gardent les · ` actes tenant à l’organisation de la gens etlde la famille, les , testaments, l’adrogation, parce que les centuries n’ont rien à voir 'dansce qui touche à`la gens et à la lamille.- C’est la A tout ce qui leur reste d’une compétence intiniment plus eten- , ·due au début. Les centuries, qui votent naturellement la de- · claration de guerre, et qui assistent au testament militaire, , . enlèvent peu ai peu aux· curies les elections, les appels, et les lois. Aussi la tradition,. conforme en cela au lait vrai, fait les . unes postérieures aux autres : elle attribue les curies à Bo- A ' mulus, les centuries à Servius. Les_ curies sont démocrati— _ ques, les centuries tiennent visiblement de la timocratie. Les ‘ premiers citoyens sont tous patriciens, en ce sans que leurs _ . · droits sont égaux, et que, par suite,_ une sorte de démocratie pure les régit.ÀPlus tard, il s'est formé une plèbe citoyenne: '· V _ `vis-à·vis d’elle, leur condition devient aristocratique; la lutte V · s’engage et le régime pa tricio-plebéien se fonde. Dans' les cen- `