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à la fois transférées ‘. Mais les ’autres changements d`État n`affectent en rien cette "dernière , ni l’Im:olat porté ailleurs avec admission aux honneurs municipaux, ni l’adoption elle-même. Quant a la répartition dans les tribus des citoyens originaires de Rome, de tous les patriciens, par conséquent, et aussi d’un grand n_ombre.de très·anciennes familles plébéiennes, les documents nous font dél’aut.· La regle n’a pu étre ici celle appliquèe plus tard aux’l‘useu|ans· de la tribu Paipiriay aux Arpi-uates de la tribu Coruelia. Tres-probablement la tribu n’a été pour eux qu’un statut personnel et hérédltaire, indépendant de la propriété fonciere, bien qu’au débute chaque citoyen ait été une fois pour toutes classé ii raison de la situation de son fonds de terre ai cette époque. Que si plus tard l’origine et la tribu n’étaient pas déterminées, la tribu Fubia recevait le citoyen romain égaré.

Relativement aux personnes, ilfaut tenir que tout d’abord, plébéiens ou patriciens} tous les possesseurs fonciers, sont également entrés dans lestribus. En vain l’on a voulu placer le patriciat en dehors d’elles, jusqu’au temps des Décemvirs et des XII Tables, tout au_.moins ’: c’est la une·assertion sans fondement, et qui trouve entre autres son démenti péremptoire dans ce·fait, quetoutes les tribus rustiques de- la première création postérieure ai Servius ont porté des noms patriciens.

Dans les tribus, pas plus que dans les curies et les centuries, il n’était fait de distinction entre les deux ordres. Seulement, comme les possesseurs fonciers seuls y entraient, comme les citoyens nou possesseurs n`en· firent pas partie d’abord, il n’y eut pas non plus de comiecs par tribus, à cette époque ancienne. L’assemblée du peuple veut en elfet la réunion de tout le peuple votant : très—laclle dans les curies et les centurie_s, `cette réunion était impossible, on le voit, dans les Ãtribus. Pour la premiere fois, en M2 et 450, les censeurs Appius Ctoctius et 3i2,30tai·.1_»c. Q. Fabius lbndirent les non possesseurs dans les quatre tribus urbaines : il dater de ce moment, il ii’y a plus de citoyen qui ne soit classé dans sa tribu, comme dans sa curie, comme dans sa centurie , et l’ère véritable des comitia tribute commence.

Mais avant, quelle était la portée légale des décisions des tribus ? Il semblerait qu’elles n’eussent pu valoir comme lois

V. Orelli-Ilenzen, 3685. Un soldat apparteuant’à la tribu VOIti· ` I uieuue, étant transféré, par Vespasien, de Pliilippes en Macédoine ii Beate (Hieti), y entre dans la tribu Quirina. — Grotefend :‘·i·mp._’H0m./ ` trib. desoriplio. p. 15. · ’ · ` · _