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certains, se rapportant à l’époquehistm~ique, rétrograder vers ` les époquesmaté-Itistariques, et rechercher, en dehors ou à l’aide de la légende, mais en remontant`du connuà l’inconnu, quelles ont pu étre les institutions originaires. D’ordinaire on suit la voie contraire :on prend pour point de départ les temps légendaires; on les arrange, on les façonne suivant des hypothèses qui n’ont ni logique ni méthode certaine. De là, de graves erreurs. Ainsi, il est bien vrai que le patriciat des temps ultérieurs se compose de tous les citoyens de la cité primitive ; mais de la aux’ conséquences qu’on a déduites du fait, pour les -époques où les patriciens ne constituaient plus qu’une simple a noblesse, il y a une énorme distance.

Il ne faut pas moins dans une telle étude qu’_un esprit de rigueur et de méthode inexorable, si l’on veutise préserver des fautes dans lesquelles est tombée·l’ancienne`critique historique. · ,_

SECTION I

Comices patricio-plébéiens sous la République.

§ 1. —- Comices par centuries.

La réforme.de Servius, en instituant les` centuries, et dans les centuries les classes ordonnées selon le cens et la fortune des censitaires , cette réforme ne lit aucune distinction entre les patriciens et les plébèiens. Ayant-en vue surtout l’organisation militaire, elle supprima sous ce rapport toutes différences entre les ordres, et les l`ondit dans l`armée d’abord, puis dans les assemblées du peuple. Cependant l’opinion commune veut que, par dérogation à ce système d’égalité, sur les 18’centuries de chevaliers établies par laconstitution de Servius, il y en ait eu 6, celles lorinéesdes trois anciennes tribus romiilieiines des Titiens, des Ramniens et des Lucères, qui auraient été exclusivement réservées aux patriciens. De ce que ces cenluries, dans l’origine, se composaient des trois doubles divisions de cavalerie lournies par chacune des trois tribus primitives, alors qu’étre citoyen, c’était aussi être patricien, il s’ensuit’ simplement ’que ces 6·centurics avaient rang d’ancienneté