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· ·330 · APPENDICE V V . lement démentie- par Tite-Live. A supposer que les minores · gentes aient été appelées à compléter le sénat, seulement a l’é·- . ' poque de la fondation de la République, ce que je conteste, encore est—il certain qu’elles appartenaient au patriciat depuis \ longtemps. —Citera·t-on la légende de la gens Claudia"? Au ‘ A lieu d’etre contemporaine des guerres avec les Sabins,'son · immigration remonte bien plus haut, jusque sous Romulus, au dire de Suétone 2, — La gens Domltiu n'est devenue patri- · cienne qu’au temps d’Auguste, puisque, avant Auguste et g jusqu’a lui, les listes consulaires donnent toujours un collègue · patricien a tout consul du nom de ])omuius. — Le principe de l’exclusion absolue a donc été la loi du pa- triciat sous la République, et les exemples allégucs du con- ` traire sont eux-mêmes dementis. ` ‘ , Mais il est arrive assez souvent que les patriciens se recru- ' · · tassent par la voie indirecte de l’adoptton. La théorie du droit ` . est ici d’accord avec les faits. On tenait pour juridiqueïi que î - l’adoptant faisaitsien l’adopté, soit que celui—ci lui fût donné à · - titre,de üls par son propre père, soit qu’étant maitre de sa personne, il se remit lui-méme, par l’url1·0gati0n, en la puis- . sance d’un chef de famille. lfaffranchi, l’esclave pouvaient _ ' être adoptés , à plus forte raison_ était—il· licite à un patricien _ _ , d’ouvrir-sa maison à un lils adoptif pris-dans la plèbe. Cicéron · fait directement allusion à ce droit incontestable, quand il dit 2 · « quasi tin palriclam famzl iam venerit, amittil nomen obscurius '·. » V _ Nous pouvons citer plusieurs exemples: Lucius Manlius Acirli· '

  • 79 “"· ·‘··C· nus Fulvianus ftit consul patricien pour 575. Fils d’un Fulvius,

il était plébéien avant d‘être adopté. Il eut pour collègue ple- . · béien dans le consulat son propre frère germain. v- Monter- Y eus ./Emilius Lepidus Liulatnus, de la maison plébéitenne des , 71. Livlus, est consul patricien pour 677. - On en peut dire autant de P. Cornelius Leutulus Marcellinus,,de la famille des Claudius . ~ Jlfarcellus, et des deux meurtriers de César, Q. Cœpio Brutus, ret A. Postumius Albinus Brutus, tous deux de la famille des ` Junius Brutus. · ' " A ` ` Pareillement,— l’adoption d’un patricien par un plébéien était ° · légale. Témoin, pour ne citer'qu’un fait entre plusieurs, T. ~ · 1 [V. sur cette famille, l’étude intitulée die patricisclœn Claudier (les Claudius patrusiens) dans les Rœm. Forschung. l, p. 288 et s.] · · ' ._ '

  • Sueton. Tiberius, L - ' _ . ,

°A.Gell.5,19.' ` ' _ ` "' " ' * De legib.8, 3, 6. Y ' · ‘· ,