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ils s’asservissent, je le reconnais, aux modèles que leur transmettent leurs aînes et voisins, les étrusques ’(I. p. 316-317). Varron a pu affirmer avec. raison,‘que, jusqu’à la venue des artistes grecschargés de la décoration du sanctuaire de Cérès (p. 320), les temples romains n’avaient jamais reçu dautres statues que les statues d’argile « toscanes ». Mais, en somme, l’art grec seul a exercé une influence immédiate et décisive sur les artistes latins; les œuvresmême que nous venons de citer, les monnaies latines et romaines le démontrent. Pendant . que la gravure au trait, chez les Étrusques, se restreint à l'ornementation des miroirs, dans le Latium, on n’en use que pour celle des « cassettes à toilettel ». Les arts importés dans les deux pays suivent aussitot des; voies tout autres. En même temps, Rome nïest point encore la ville privilégiée des arts zyles as et les deniers romains sont de beaucoup surpassés, et pour la finesse , et pour l’élégance du travail, par les monnaies latines de bronze et d’argent. De même les œuvres les plus considérables dela peinture appartiennent à Préneste, à Lanuviuni, à Ardée. Nous avons dépeint ailleurs le génie réaliste et particulièrement sobre de la Cité Républicaine: ces résultats sont donc naturels. Le Latium suivait difficilement la capitale dans l’austérité de sa voie; mais, au cours du v“ siècle, et surtout pendant la seconde moitié, l’art romain prend enfin son essor. Alors on se met à construire les arcs et les chaussées; alors est.f`ondue la louve du Capitole; alors on voit un homme, appartenant à l’une des plus nobles et plus anciennes familles, prendre lui·même le pinceau, et se faire le décorateur d`un temple nouvellement bâti. La posterité l’a honoré du nom de Pictor. Et tout cela n’est point le fait du

Les cislœ myslieœ, déjà citées, supra.]

¤ [L’un des plus anciens annalistes de Rome, et qui fut aussi un bon peintre: p. 321.]