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riées. Dans le no1·d`, plus rien, ou presque` rien. Onne connaît pas un seul caveau décoré de peintures au-delà _ de.^Chiusi.1Les villes étrusques du sud-, Véies, Cœré, · Tarquinies passaient, selon la tradition romaine, pour I _ les· berceaux et‘les·capitales de lïart toscau;·tout au — nord au contraire, Vqlaterra, la cité ayant le plus vaste ` territoire, demeu1·e_ aussi- la plus ’étrangère à_l’art. Dans la sm1·Emt»—za, a pénétré une—demi=culture hellénique: , ailleurs la barbarie antique persiste. La raison de cette remarquable divergence tienten partie à rune nationalité · plus mêlée déjà et altérée par les’ contacts étrangers, _ dans le sud (I. p. 167--468). Elle peut aussi s’expliquer par la puissance essentiellement variable, selon les temps et les lieux, des influences helléniques. A Coeré, I par exemple, les Grecs imprimaient un mouvement dé4 cisifà l’art-; ailleurs, il s’en’l`allait qu’il en fut-ainsi. Dans tous les cas, et-qu’on les ekplique comme on le voudra, ces curieuses différences ne sauraient être eontestées. Mais l’Étrurie dusud fut promptement conquise et faite romaine, e_t l’art étrusquey fut frappéà mort par la con- quete; quant au nord, abandonné à lui-même, il ne - pouvait rien pr0du_ire·dans les arts; ses monnaies de bronze sont là, qui l’attesteraient au besoin. ’ ' ·

Tournons encore nos regards vers le Latium : la non plus, ne seunontre pas un monde artistique nouveau. Il faudra des siècles de progrès pour tirer du principe du plein-cintreune architeetureignorée des Grecs,_et’ pour mettre la_ statuaire et la.peinture’en harmonie avec les créations architecturales. ’Donc l’art’ latin n’est point originalgdl est médiocre souvent; mais sentir vivement les beautés de .l’art étranger, les choisir avec tact et savoir se les approprier, c’est déjà faire oeuvre méritoire.

Une fois sortis de la barbarie, les Latins n’y retomberont pas aisément ; et leurs bons ouvrages iront décidément de pair avec ceux des Grecs. Dans les premiers temps,