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à la paix, l’Étrurie aurait ferméses portes ii ses "maitres, avant d’avoir pu francliir sous‘leur>conduiteles étapes progressives ’de son éducation artistique? N’y a—t¥il pas plutot’lien de croire que la 11ation étrusque `s’est arrêtée · ` · dans la voie qui s’ouvrait,· par l’elTet même de son im- mobililé intellectuelle`? Toujours est-il que l’art chez elle ` est resté ce qu’il était au, jour ou le secret lui en avait été transmis. ()n‘ vit alors, cliose bizarre, cet enfant mal venu de la civilisation grecque, passer aux yeux de tous pour l’initiatenr et lepëre de celle-ci. Dèsque les ( Toscans ne se sont plusicontentés de conserveriinmuable ` ‘le s_tyle de l’art rudimentaire importé dans leur pays, ils n’ont plus été que `dc pauvres ouvriers dans les branches . nouvelles, la statuairelen pierre, oula fonte des mon11aies r V de bronze, par exemple : nouvelle preuve de lastérilité . ’ rapide de leur génie! Le même enseignement ressortdes ’ peintures des vases, extraits en quantités innombrables ` · ` des caveanx funéraires des âges plus récents., Silinçlus- Ã · , ’trie des poteries avait été contemporaine de la ciselure · ` r au trait sur les métaux, on de la fabrication des terres . I , cuites coloriées, ilseeussent aussi appris a lesprodnire · _ en grand, et à les fairelrclativement belles; mais quand _ · ` celles·ci devin1·ent un luxe à ‘Ia’mode, les Étrusques laissés à eux-mêmes manquèrent tous leurs essais d’imi- " tation. Il suiïit, pour s’en convaincre, d’examin’er" les ·` ` ` quelques vases que nous possédions, portant des insy ·«  criptions dans leu1· langue. Aussi, bientôt’, au lieu de les · Ã ’fabriqnerl chez eux, ils ’allèrent les acheter au dehors.

Pour être tout a fait dans le vrai, nous devons néanmoins distinguer entre` l’Etrurie dunord et celle du sud. Les différences y sont en effet remarquables dans les et dans choses de ‘l’art. C’est dans le sud, et notamment dans ne les régions de Caèré, Tnrquinies, et Vulci, que `l’_on V retrouve ces pompeuses décorations des temples, ces peintures murales, ces joyaux d’0r, et ces poteries colo-