Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 2.djvu/312

Cette page n’a pas encore été corrigée

placer en ltalie le tombeau de Thucydide ? Et la plus grànde gloire’ d’Alexandre, à ses,yeux, ne`consis\a·t· elle‘pasà avoiridompté l’Asie en moins de temps qu’il - n’en fallut à Isocrate pour composer et limer son « Pa- · negyriiqne? ¤’Timée fut réellement -l,llOlIlI’il8 predestiné . à remuer et pétrir toutes ces poésies naïves des anciens . siècles É le jeu duiliasard ai fait uncîétrange et illustre destinée a son œuvre indigeste.

Les fables lielléniques, relatives à l’Italie, sont donc venues de Sicile. Ont-elles déjà trouvé faveui· dans la Péninsule, à`l’lieure ou nous somines‘?`Nous l’l,OS€l’iOllS l’;affirmer. On peut admettre que déjà la légende a pré- pare les fils divers à l’aide desquels, plus tard, on rattachera au cycle Ulysséen la fondation de Tnsculuni, de Prœneste, d’Antiun1, d’Ardée et de Cortoneget qu’à I Rome aussi, du moins dans les derniers temps, le peuple commençait à croire à son origine Troyenne. Les premiers contacts di plomatiqucs entre Rome et les terres de l’Est consistent dans l’intervention du Sénat en faveur des « _jJ£irents’ de rïtcc » de la Troade (en 472). Quoi qu’il en soit, la fable d’Énée est toute neuve en Italie : on le voit bien en comparant sa géographie, si pauvre encore avec`celle non moins pauvre de l’Odyssée f elle n’_a reçu sa rédaction dernière et sa complète concordance avec la légende romaine ancienne, que dans les temps de beaucoup postérieurs.

Pendant, que chez les Grecs, l`histoire ou la légende’ que l’on appelait de ce nom, reconstrnisait à sa manière · les origines de l’Italie, elle laissait absolument de côté le récit des faits contemporains. un tel oubli porte avec soi la condamnation dans l’art liistoriquede ces temps. A la meme époque, et au cours de lcur décadence, les écrit vains helléniques nous ont infligé les plus sensibles pertes, C’est à peine si Théopompe de Chios·(il s’arrête en M8) mentionne en passant la prise de Rome par les