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un clou devra étre fiché tous les cent ans dans la muraille du sanctuaire. ’Plus tard,`·c’est aux hommes instruits dans la science des mesures etdes écritures, c’est aux pontifes, que fut donnée la mission deltenir ai jour·.les listes des magistrats; et, par suite, d’inscrire les années, comme ils inscrivaient déjà les mois. Leurs livres prennent alors le nom de festes; qui sert aussi plus spécialement à désigner les jours jnattciaires (dies fasti). L’institution des amiates 0/fietettes a dû suivre de près l’expul—sion de la royauté , car il fallut bien alors, pour‘constater la série chronologique des actes publics, constater qu orliciellement aussi là succession des magistrats- annuels. h . . Mais les plus anciennes et les premières de ces listes, si elles ont en eilét existé, ont vraisemblablement péri dans l’incendie des Gaulois, de 364. La liste du collége des pontifes‘s’est complétée, sans doute, en s’aidant ’des , pmtnates capitottnes, et en remontant aussi loin qu’elles-mêmes. Nous possédons une liste de _consuls, complétée après coup, pour les détails accessoires et notamment pour les faits généalogiques, à l'aide des généalogies privées dela noblesse, et s’appuyant dailleurs, pourtout ce qui est essentiel, sur des documents contemporains et dignes de foi; mais elle n’indique qu’imparfaitement et par à peu près les annees selon .le calendrier,Aparce que les chefs de la cité n’entraient.en charge ni au nouvel. an, ni à unjour lixé une fois pour toutes; parce Aque les prises de possession avaient lieu tantôt. à une époque, tantôt à une autre; et que souvent, enfin, les interrègnes entre deuxl consulats se plaçaient tout à fait en dehors de l’érl1éance annale des charges. Lors donc qu’on voulut faire le compte des années du calendrier, en prenant les listes officielles pour base, il fallut préciser d’abord la date exacte de l’entréc en fonctions et de la sortie pour chaque magistrature, les interrègnes y compris; ce qui fut fait de très-bonne