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NATlONALlTÉ . ` ‘ ( zlatîf \ _ · cette fois par le commerce Tarentin. Comment en ' douter en effet, quand on voit les Pœdiculcs et |es_Dau·-_ _ _ njens, amis de Tarente, revêtir plus complétement et , ‘ plus vite tous les caractères dela grécité que les Sal- lentins eux-mêmes, les plus proches voisins de la ville , l i grecque, mais en même temps ses ennemis de tous les A. _ jours? De méme, les cités placées dans'l’intéricnr et loin _ de la cote, Ami, par exemple, se font grecques les p1·e- ~ u' mières. Enfin si l’Apnlic a subi plusque nulle autre contrée italique l’inflnence des Hcllènes, il convient _ - d`en chercher la raison, soit dans sa position géogra- phique, soit dans la f'aiblesse·de sa civilisation nationale, _ ' _ . ' soit aussi da11s.sa parenté moins éloignée avec les races l helléniques (l, p. f3). On a fait remarquer (I, p._ MS) I plus haut, qu`il cn a été de même des races sabelliqucs du Sud.· Alliées de préférence avec les tyrans de Syra-_ · cuse, cllesselforcent de briser et de détruire la prépon-, dérance hellénique dans la Granrle-Grèce_:`mais elles ` , nîen subissent pas_moins l’ei`f`et du contact et des 'mé- ,_ ` langes avec lesGrecs;et tantôt, elles adoptent leur idiome , . · Et côté de leur dialcctcnational 2 ainsi faisaient les Bïttltiens ` et les ]V0lans; tantot elleslcur prcnncnttout au moins, , r leurécriture et leurs usages : ainsi faisaient les Lucanienw et_ la plupart des Campaniens. Les vases étrusques de i · cette époque qui 1·ivalisent avec ceux dé Campanie et de ` ~ Lucanie attestent aussi le commencement ·d'une révolue L tion analogue (p.·275); quant au Latium et au Sam-, nium, s’ils restent davantage en dehors de ces influences, · p les traces de leur action croissante s’y font déjà 1·econ·· ‘ naitre. Dans toutes les branches de la _civilisatio11_ romaine d’alors, dans la législation et les monnaies, , 'dans la religion ethla f`ormation des légendes nationales, ` , on en rencontreiles indices induhitables; età dater des ‘ ` premières années du v‘* Saècig, c’est~à-dire, aussitôt après A ` la conquête de la Campanie, le mouvement des impor-