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` _GUERRE ENTRE ROM'E'ET.LE ROI PYRRHUS 241 j V ·iaits ressort l’immense changement qui s’est opéré dans ‘la situation de la métropole. Tant qu’elle n’est qu'une · cité, la première, si l’on_veut, des nombreuses cités, ita- · `liques. l'admission au droit civique romain est à la fois · _ un gain pour elle, et une dimtmttionjuridique pour la ville qu’elle absorbe : on facilite par tous les moyens l’obtention de ce droit; souvent même on l'impose à ' titre de châtiment. Mais plus ta1·d, quand Rome est de· . venue souveraine, quand les peuples lui obéissent,Ãce î ` , n’est plus même chose, il s’en faut! Les Romains se ` montrent gardiens jalouxet avares de leur titre de ci- toyens :· ils mettent tin d’abord à ces libres changements - de domicile qui opéraient jadis le changement d’état: · ` . c’estpour les hommes éminents, pour les capacités seules ' qui émigrent des principales villes sujettes, que leu1·s L ‘ hommes d’ELat, avec une louable prudence, tiennent en— . core légalement ouvertes les portes de_la cité. A cette heure, les Latins apprennent _à leurs dépens, qu’ap1·ès . s’être servis de leurs tbras pour conquérir l’Italie, la Réf publique n’a plus besoin de_leur aide, comme par le passé. Ils n’en seront pas moins toujours les étais sur . _ \ ` fois Rome avait institué un nouvel ordre de choses moins libé· l ral; peut·etre aussi, parce qu’elle était la plus ancienne colonie Ro- maine fondée hors de l"Italie propre, les institutions données aux cités ·— de cette classe s’appelèrent avec` raison la charte d'Ariminum. Cette dé- nomination est aussi la preuve d’un fait, hautement vraisemblable, d’ail|eurs, par lui—mème; à savoir,. que les colonies établies dans . l’Italie (sensu loto), postérieurement it la fondation de celle d‘Aqui|ée, r - appartenaient ii la classe des colonies de citoyens. — Mais en quoi con- · sistaient les restrictions que le droit desnouvelles colonies Latines eut . ‘ ii subir p_ar rapport aux anciennes franchises? Il nous serait diflicile ‘ de le préciser. La faculté de residence à Rome ne fut naturellement _ · pas retirée aux citoyens de ces villes, puisqu’il suffisait pour l’exercer ‘ · de n’ctre point |’e7t·n,emi du peuple Romain, ou de n’ôtre point eascom- V , communié du feu et de Peau. Quant à la communauté des mariages '[connubium], qui tres-probablement, quoique rien ne le démontré d’une façon absolue (I, p. ML- Diodore, p. 500, 62.- Fmgni. Vatic. ' - ` p, 130, Diudorff) fut l’un des caractéres essentiels de legalite civilo entre les membres de la Confédération- latine primitive, il va de soi · _ qu’elle n’existe plus aurprofit des nouvelles colonies. · ' . i ii. 16