Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 2.djvu/244

Cette page n’a pas encore été corrigée

l 240* V LlVRE'll, CHAP. Vll· I ' . ` tipl_iés sur tous les points, les Latins constituèrent rapi- dement uneclasse spéciale, nombreuse, fet sîaccroissant V tous les jours; mais, enmêine temps, leurs droits et leurs priviléges se perdaient peu à peu, et leur condition de _ confédérés au début, allait se transformant, sous la pres- · sion de Rome, en une sujétion véritable. Nous avons ra- ' ` conté ailleurs la chute de la fédération latine propre- _ ment dite, les droits politiques les plus importants enlevés . Si ses villes. l’ancienne réciprocité d’égalité supprimée. · · Quand Rome se vit maîtresse de toute lÃItalie,· elle fit un ’ · ` pas de plus encore; elle mit la main sur les droits indi- ·, · viduels du citoyen latin, osant- lui interdire jusqu’à ' ` · la libre locomotion. A la vérité, elle ne touclia pas en- core aux` privilégesécrits des cités anciennes; mais elle eesav. J.·e. retira a Ariminum (fondée en 486) et aux autres cités _établies depuis, la faculté d'acquérir, par la résidence_ ' V dans le métropole, le droit de cité passive, `etméme le _ `droit limité de vote (p.· 132). Si la condition latine est en- · core—prél`érable aux` autres formes de sujétion, tout son__ avantage consiste dansce que Latins et Romains demeu- - . rent égaux dans les relations privées, sur le .terrain des · _ affaires, du commerce et des successions. Les citoyens . _ latins seuls, qui, dans leurs villes, avaient exercé les ' · hautes fonctions publiques, furent, dès les premiers · 'temps, appelés au droit de cité romainel. — De tous ces _ l Au dire de Cicéron (pro Cœc. 35), Sylla donna un jour aux Volaler- 'mns le droit amien d’Ai~lminum, c’est-a-dire, ajoute l’orateur llomain, _le droit des · douze colonies, · qui, sans posséder la cité romaine, avaient cependant les libres francliisestlu commerce avec les llomains. ll n’est pas de probleme sur lequel on ait plus disserte, que le · A regime de ces douze villes: et pourtant rien n’est plus simple a de- _ . terminer. Laissant de cote quelques autres localités dtêjadisparues, on · ` comptait, en Italie et dans la Cisalpine, trente-quatrecolonies latines, Cl] tout; Ol', qllülld il pZ1l'l€ (165 (lOUZ€ COlOYll6S, ClC(Él`OI'l ZI Cll VHC -les_douze plusrecentes : Ariminum, Beneoentum, Firmumt, ./Esernia, ~ Bi·uiz«lu,siu,m, Spolelium_ Cremona, Plocenlia, Copia. Valentin, Boy iwnia et Aquileia; et, comme Ariminum etait en meme temps la . première en date; que c'enait dans ses murs que pour la première '