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de la faiblesse de son état maritime à cette époque. Ses préoccupations premières avaient toutes _été pour la prise de possession des côtes. Mais bientôt, les villes grecques de lItal1e du sud, Naples entre autres (4*28), etant entrées dans la clientèle de Rome, ets obligeant à lui fournir l’assistance de leurs ma1·ines particulières, la marine romaine trouva là un puissant secours pour ses débuts. En 443, par une loi expresse et spéciale, deux amiraux (clnoviri navales) furent institués; et les vaisseaux de Rome,’ durant la guerre des Samnites, coopérèrent au siége de Nucérie (pr 175). C’est vers le même temps aussi que se placel’envoi remarquable d’une escadre de vingtcinq voiles, allant fonder une colonie dans la Corse. ·Theophraste cite `le fait dans son Histoire des plantes, écrite vers M7. Néànmoins, tout cela n’était rien qu`un premier enfantement; et le traité carthaginois, renouvelé en M8, le démontre jusqu’à l’évidence (p.` *231). Pendant `qu’en ce_qui concerne_ l’Italie et la Sicile,’ il n’y était en rien` innové aux clauses et conditions du traité de ’406, les Romains, à qui déjà les eaux de la mer Orientale étaient interdites; se virent encore exclure de l’Adriatique, ou jusqu’alors ils‘avaient`eu leur libre parcours. Le commerce leur fut fermé avec les sujets de Carthage, en Sardaigne, et en Afrique; et vraisemblablement aussi ils eurent à quitter leur colonie nouvellement

seulement de colons ; elle comptait aussi une foule de citoyens indigènes nourris jadis dans la haine de Rome(p, 154). Je`sais bien qu’aen croire les relations grecques le fait de l’interdit·serait démenti par cette autre circonstance, qu’Alexandre le Grand (-f- 431) et Déinetrius Poliorcète (~l· 47l) auraient envoyé porter plainte_a Rome contre la piraterie des, · I Antiatcs.nlnislfamliassade tlnlexandre nie parait une fiction venue de la même source que l'ambassade de Rome à Babylone (p. 190). Quant à Démétrius, il peut se faire qu’il ait voulu supprimer par ordonnance la piraterie exercée dans ces mers Tyrrhéniennes qu’il n’avait jamais vues : le trait`lui ressemble assez; et puis les Antiatcs devenus citoyens Romains ûVûl€I\i._p0UÈ·CÈT€`CODYlDllC SOUS lïlîilll leurs I1(lCl€Il[lCS pratiques,_en dépit des prohibitions de Rome. Quoi qu’il en soit,:je n’attache pas non plus grande créance al l’amhussude de Demetrius.