Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 2.djvu/236

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans toute la Sicile carthaginoise ; ils pouvaient aussi aller décharger leurs marchandises en Afrique et en Sardaigne, et les vendre au prix fixé par les officiers de Carthage et sous sa garantie. D’une autre part, les Carthaginois ont la franchise du commerce avec tout le Latium, avec Rome au moins, promettant de ne point commettre d’exces dans les cités Latines sous la dépendance de·la Republique (p. M4); de ne jamais prendre quartier de nuit dans le pays latin, y-seraient-ils même descendus en ennemis (ce qui les empêche d'étendre jamais leurs déprédations à l’intérieur); enfin, ils n’ y bâtiront point de forteresses. A ce même temps encore,,se rattache le traité, dont il a été parlé plus haut_ I ’ ` (p..‘20l), entre Rome et Tarente. Nous ne connaissons pas sa date précise, si ce n’est qu’il fut de beaucoup asaan. J,—c.’ antérieur alîan 472. Quelles étaient les obligations des Tarentins ? Nous ne le saurions dire; —mais les Romains avaient promis de ne pas doubler le cap·Lacinicn, se fermant ainsi complétement le bassin oriental de la Méditerranée. De tels traités étaient de vraies défaites, désastreuses autant que la bataille de l’Allia. Le Sénat n’en jugeait pas autrement. Aussi, quand au lendemain de ces humiliantes concessions, les affaires de Rome prennent tout à coup en Italie un plus heureux essor, elle tourne aussitôt de ce côté son attention et son énergie. Relever sa marine déchue devient sa préoccupation constante. Elle colonise les places les plus importantes de la côte : Pyrgi, le port de Cocré, recoit vers cette époque un envoi de citoyens ; puis, en 416, vient le tour d’Antium, sur le rivage Latin (p; 154); puis encore celui de Terracine, en 425, et celui des îles Pontimmes [P0i2za], en 414 (p. 170), Ostie, Ardée, Circëii étaient depuis longtemps pourvues. Bref, tous les ports de quelque renom

[Cap Colonne ou.<|0 Nan; à la pointe orientale des `Calabres, au _ de Sohane.]