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gent. ll marche au secours des Samnites, écrasés par les Romains qui ont hiverné (478479) dans leurs montagnes ; et, à l’ouverture du printemps de 479; il se heurte, près de Bénévent, dans les champa Arusëcns (canapé Amsim) contre l’armée du consul Manius Curius, à qui il livre bataille avant; qu’il n’ait pu être rejoint par son collègue accourant du fond de la Lucanie. Par malheur, la division qui devait prendre les Romains en flanc, s’était perdue la nuit dans les bois, et ne put "arriver à l’heure : apres une lutte sanglante, les éléphants décidèrent encore du gain de la bataille, en faveur des Romains cette fois. Mis en désordre par les archers postés à la garde du camp, ils se rejetèrent sur les troupes royales. Les vainqueurs s’emparèrent du camp de Pyrrhus ; ils firent 1300 prisonniers et prirent quatre éléphants, les premiers que Rome eut jamais vus ; sans compter un butin immense, dont le produit fut plus tard appliqué à la construction de l’Aqueduc menant les eaux de l’Ani0, de Tibur à Rome. Sans soldats, sans argent, Pyrrhus demande du secours a ses alliés, les rois d’Asie et de Macédoine, qui jadis l’avaient assisté dans ses préparatifs contre l’ltalie; mais on avait cessé de le craindre en Grece, il n’obtient rien. Désespéré de sa défaite, irrité des refus qu’on lui oppose partout, il laisse garnison dans Tarente; et, dans cette même année (479), retourne en Grèce, ou dans sa·détresse, il ’espère rencontrer l’occasion d’un coup de partie , la marche régulière et mesurée des affaires.lui otant désormais toute chance dansla Péninsule Italique. En peu de temps, il a reconquis toutes les possessions qui lui avaient été enlevées pendant son absence : mais, non content de cette bonne fortune, il veut encore aller ravir la couronne de Macédoine. Ses dernières entreprises échouèrent devant la politique calme et prudente d’Antigone Gonatas. Son impatiente ardeur et son indomptable or-