Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 2.djvu/229

Cette page n’a pas encore été corrigée

GUERRE ENTRE ROME ET LE ROI PYRRHUS 225. . la pa1·t de la flotte Carthaginoise`; elle,y perdit un_ nombre . considérable de vaisseaux`. Le départ du roi et la nou- ` · velle de son échec naval sufïirent pour entrainer la chute I . ' _ ` de Vcinpire qu’il venait de créer si laborieusement en ' Sicile. Les villes refusèrent aussitôt et l'or et les troupes · '· _ demandées pour un absent;_'et le brillant édifice tomba En terre en moins de temps encore qu’il n’en avait fallu I pour l’élever, soit que le roi lui-même`eu_t, par ses torts ` · 4 ` personnels, détruit dans le cœur du peuple l’esprit de il , ` , · ` fidélité et d’affecti0n, bases solides et nécessaires de toute ' · Etat; soit qu’il manquât aux Siciliens ce désintéresse; ` _ ment patriotique qui, pour sauver la nationalité, sait I 4 faire le sacrifice temporaire de la liberté. La révolte des _ ‘ Siciliens tuait les espérances de Pyrrhus : le grand - _dessein de toute sa vie étaittannihilé. A dater de là, il 1i··1i¤·î§~§" n’est plus qu’_un` aventurier, ayant la Conscience de. ce- m·î,,hjî,:j,l,ij“ _' qu’il fut autrefois, et de son néant d’aujourd’liui: pour _ 'A —`

 lui désormais laguerre n’est plus la route sûre qui mène _ -

au but : elle devientun jeu de `dés'sauvage'où,il se jette · et s’étourdit, au peut-être il cherche _la mort du soldat dans l’aveugle mêlée! — Descendu sur la côte Italienne, ~ · il tentadiabord de s’emparer de Rhegium'; mais, avecl’as- ` ' ` sistance des Mamertins, les Campaniens le repoussèrent; .. · ct, devant la ville; dans une chaude sortie,_—au _mo· I ment où il tuait un officier de l’ennemi,·il fut lui-même A _ hlessé. Il se jette ensuite s`ur,Locres et l’enlève t il fait Q ' _ payer cher aux habitants le massacre de la garnison _ _ Épirote qu’il leur avait laissée ,_ et pille le temple deP0r- _ ` SUPILOTZBI(P7`08È)’]Jt’Il0), pour remplii· sa cassette. Il arrive ' I I enfin à Tarente, avec environ .2(),()()() flantassins et _ 3,()()() cavaliers, Mais ses soldats n'étaieiit plus les vé- ` · térans éprouvés qu’il avait amenésjadis d'Epire; et les ltaî _ _ ` t liotes 11'acclamentplus en lui leur sauveur. La confiance ct l'espoii· qui l'ont accueilli cinq ans avant, se sont éva- i V · nouis`: ses alliés n’ont plus à lui donner ni hommes ni ar: qi; I ' · A _ _ lati. ·