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, A ‘ 222 I LIVRE II,'Cl·lAP. VIII . · ` Q mis son assistance parmer; il faut conveni1· que, vu l'état _ _' A I deleurs affaires en Sicile, les Carthaginois ne pouvaient ` ' Pymius guère la leur apporter. Pyrrlius, malgré les ellorts de la ` de Hotte Bunique, avait réussi »à débarquer sans obstacle. I et son arrivée dans l'île avait aussitôt changé la face des I choses. Débloquant Syracuse tout dabord, il avait ra- · pidement mis la main sur toutes les villes, libres Grec~ , I ques, et, se faisantle chef de la confédération Sicilicnne; ` enlevé aux Carthaginois presque toutes leurs possessions] A peine ceux-ci, grâce à leur [lotte, maîtresse sans rivale · des mers, purent-ils se maintenir dans Lilybée, pendant . · sque les Mamertins, assaillis jour et nuit, réslstaient pe; ` ' Lniblement dans Messine. Aussi, à tant faire.'qu' exécuter ' 279 nv. J.-C. ·la convention de 475, Home eût été bien plutot en situa- I ' _ —_tion de secourir les Carthaginoisen Sicile, que Carthage I ` ‘ de prêter à Rome l’ appui de sa flotte dans les eaux .de Tarente. Tajoute que, des deux parts, on se sentait peu` ' ` I ·' ' porté àtse venir réciproquement en aide, qu’il s’agît d’é- etendre ou simplement ·de garder les conquêtes faites. _ ' tC8I`l·ll3gC'l1’8\'8Il. offert sa flotte que quand, pour les Romains, l’l1eure du péril- était passée : les Romains, _ .d',une autre part, n’avaient·rien fait pour em pêcher le dé- ‘ ` partdc Pyrrhus, et la ruine de la puissance Cartliaginoise ` ' ·en Sicile. Bien plus, Carthagcdemandait à faire sa paix V ` avec le roi , ·et cela_en complète violation des clauses du` ' I ·tra·ité. Elle promettait, si;Lil·ybée lui était- laissée, .de re- I à 'noncer à tous ses autres établissements dans l’île; elle ` ' ` ~ .p1·omettaiitmême à ·Pyrrhus de l’_argeht,et·des vaisseaux , _ de guerre, naturellement avecla pensée qu'il reprendrait I · » la mer et irait en Italie recommencer ·ses entreprises con-tre Bome. Il n’écl1appait~pas Eà ·la ‘clairv_oyante:répu- ` ' blique Africaine, qu’el»le restant à Lilybée, et le roi parti, · ses zalfaireszse ·retrou·veraient sur le même 'pied Ãquetde- ` vant; abandonnéesà elles-mêmes, lesvilles Grecques -ne ' pouvaient plus rien, et le terrain perdu serait ·bien vite