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· · 2M ` LIVRE II, CHAP. VII . ‘ , tiques et de la pauvreté militaire de ses alliés, entre~ _ ' voyait déjà qu’en dépit de sa tactique savante, il 'ne lui _ I serait_pas possible d’atteindre àlaccomplissement de la mission qu’il s’était donnée. En voyant arriver _une am= , ' i bassade de trois consulaires romains, parmi lesquels 4 _ figurait Gaius Fabricius,le vainquenrdeThuriu1n, il crut . d`abord ai un retour vers les idées de paix : mais ceuà-ci _ n’avaient pouvoir de traiter que du rachat ou de l’é# V change des prisonniers. Pyrrhus refusa d'abord leurs propositions; puis, à la fête des Saturnalcs, il les relàcha ' sur parole. La postérité a célébré leur fidélité à leur se1·- > . nient, et aussi la probité. de l’envoyé Romain qui ne voulut point se laisser corrompre : éloge parfaitement _ maladroit, et faisant ressortir la lâcheté des contempos rains, bien plus qu’il ne- caractérise les vertus des temps passés. _ _ 2;}, ,,,_ ;_-ç_ Pyrrhus-reprit donc l’off'ensive au printemps de 475, et marcha vers l’Apulie, ou les Romains vinrent fi sa 1·en= g cont1·e. Esperant ébranler cl’une seule fois leur système L ` d`alliances militaires, il les provoqua à un second et dé? ' _ 4 cisif combat} Les Romains ne reculèrcnt point. Le choc eut lieu près d'Ausculum (Ascoli di Puglia). Sous les » i étendards du roi, l’on comptait les Épirotes et les Macé· I doniens`, _les mercenaires Italiens, les milicesgciviques de T arente, les boucliers blancs, comme elles s’appelaient, et les Lucaniens, les Bruttiensetles Samnitesren tout soi· ` xante-dix mille hommes depied, dont seize mille Grecs et Épirotes; et, de plus., huit mille chevauri et dix-neuf élé- 1 Ã ` phants. Du côté des Romains étaient les Latins, les Cam- ·~ paniens, lesvVolsques, les Sabins , les Ombriens, les U M arrucins, les les F1·entans et les Arpaniens; - · lcur armée se composait, de même, de soixante-dix_mille ' ' fantassins, dont vingt mille citoyens de Rome, et de huit _ n1il|e_ cavaliers`. De part et 'd'autre on avait modifié l’ar- _ I mement et l’ordre de bataille. Le coup d’œil militaire