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CHANGEMENTS DANS LA CONSTITUTION

était nommé, les autres dignitaires demeuraient sans pouvoirs propres et lui obéissaient en tout : ainsi que le roi, il avait son maître de la cavalerie, institué spécialement pour les temps de trouble ou de danger de guerre, qui rendaient nécessaire la levée de tous les citoyens portant les armes. Le dictateur, on le comprend, avait besoin de cet auxiliaire, qui lui fut aussi donné aux termes de la constitution nouvelle. Dans le fait et dans la pensée même qui présida à la création de cette fonction souveraine, la dictature ne diffère de la royauté que par la brièveté de sa durée (le dictateur n’étant nommé que pour six mois au plus) ; et que par cette autre circonstance, résultat nécessaire d’un pouvoir créé pour des temps exceptionnels, qu’il n’avait pas à se désigner de successeur.

Résumons tous ces longs détails. Les consuls restèrent ce que les rois avaient été : chefs administratifs, juges et chefs de l’armée. Dans les affaires religieuses, s’il y a un roi des sacrifices pour ne pas laisser périr ce nom, ce sont néanmoins les consuls qui agissent : ils prient, ils sacrifient pour le peuple, ils consultent la volonté des dieux en son nom et par les experts sacrés. En cas de péril, il fut entendu que l’autorité royale absolue pourrait être immédiatement ressuscitée sans rogation préalable adressée au peuple. Devant elle alors, et pour quelques mois, tombaient les barrières que le dualisme et l’amoindrissement de la magistrature suprême avaient imposées au pouvoir consulaire. Ainsi fut ingénieusement réalisée la pensée de conserver en droit le principe de la fonction royale, en la limitant dans l’ordre des faits : système simple et tranché tout ensemble, marqué au coin du génie de Rome, et qui fait honneur aux hommes d’État inconnus dont la révolution fut l’ouvrage.

Les réformes constitutionnelles profitèrent aux ci-