sastre des Fourches Caudines, Frégelles appartenait au parti samnite dont elle était la plus forte citadelle sur le haut Liris. Elle est reprise après huit ans d’indépendance (441313 av. J.-C.). Deux cents de ses citoyens, les plus notables parmi les hommes hostiles, sont emmenés à Rome, et leur tête roule sur le Forum : exemple terrible pour tous les patriotes qui rêvent encore la liberté de leur pays.
Nouvelles forteresses érigées en Apulie et en Campanie.L’Apulie et la Campanie étaient aux Romains. Pour assurer à tout jamais sa conquête et sa domination, la République y érigea des citadelles nombreuses (de 440 à 442314 à 312 av. J.-C.) : à Lucérie d’Apulie, facilement attaquable dans sa position isolée, une demi légion fut établie à titre de garnison permanente : les îles Pontiæ (Ponza) occupées commandèrent le golfe ; Saticula[1], sur la frontière des deux contrées, devint un poste avancé contre les Samnites ; enfin, sur la route de Rome à Capoue, Intéramne (prés du Monte-Cassino) et Suessa Aurunca (Sessa) couvrirent les communications. Des garnisons suffisantes entrèrent aussi dans Calatia[2], Sora, et d’autres places d’égale importance. En 442312 av. J.-C., le censeur Appius Claudius construisit la grande voie militaire de Rome à Capone, passant avec sa chaussée et ses digues au travers les Marais-Pontins. La Campanie est désormais rivée à Rome, dont les vastes projets se manifestent et se complètent ; elle ne veut rien moins que la soumission de l’Italie tout entière ; et elle va l’enserrer chaque année, davantage dans l’immense réseau de ses forteresses et de ses routes militaires. Déjà les Samnites sont enveloppés des deux côtés : déjà de Rome à Lucérie une ligne coupe l’Italie du Nord et la sépare de l’Italie du Sud. De même autrefois les citadelles de Norba et de Cora avaient séparé