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RUINE DES ÉTRUSQUES. – LES GAULOIS

depuis lors n’a pas cessé, d’après eux, de s’appeler la Toscane.

Les Romains attaquent les Étrusques.Il y avait, comme un concert entre ces divers peuples, Syracusains, Latins, Samnites et Gaulois surtout, pour se jeter à l’envi sur les Étrusques. Attaqués par tous les côtés, leur puissance, si rapidement agrandie aux dépens du Latium et de la Campanie, ainsi que sur les deux mers, s’écroula plus vite encore. Ils perdaient leur suprématie maritime, et leurs établissements de Campanie venaient d’être renversés, au moment précis où les Cénomans et les Insubres se fixaient dans les régions transpadanes et cispadanes : à la même heure aussi, les Romains, que Porsena, quelques dizaines d’années auparavant, avait vaincus, humiliés, presque réduits en servage, prenaient les armes contre les cités Toscanes. En consentant à la trêve de 474 av. J.-C.280 avec Véies, ils avaient reconquis tout le pays perdu ; ils rétablissaient leur frontière telle qu’elle avait existé du temps des rois. Quand cette trêve prend fin, en 445 av. J.-C.309, la guerre recommence : guerre d’escarmouches sur les frontières seulement, simples courses en quête de butin qui demeurent sans résultat. L’Étrurie est trop forte encore ; Rome ne peut pas l’attaquer corps à corps. Mais un jour, les gens de Fidènes se soulèvent, chassent la garnison romaine, massacrent les envoyés romains, et se donnent au roi Véien Larth Tolumnius. Aussitôt la lutte prend un caractère plus sérieux et les Romains triomphent. Tolumnius est frappé dans la mêlée par le consul Aulus Cornelius Cossus (428 av. J.-C.326 ?). Fidènes est reprise, et un nouvel armistice de deux cents mois est conclu (425 av. J.-C.329). C’est précisément alors que les dangers s’accumulent autour des Étrusques, et que les bandes Celtiques leur enlèvent les places, jusqu’à présent épargnées, de la rive droite du Pô. À l’expiration de la trêve (408 av. J.-C.346), les Romains, de leur côté, entreprennent décidément la conquête de leurs voi-