ni l’œuvre d’un seul homme, ni l’œuvre d’un seul siècle. Notons un autre fait considérable : l’influence hellénique a visiblement marqué tous ces travaux de son empreinte. Il n’est pas possible d’en douter un seul instant ; alors cependant qu’on ne saurait dire ni comment, ni jusqu’où, elle s’était fait jour au sein de la cité romaine. Déjà nous l’avons vue se manifester dans le système militaire de Servius (p. 131) ; nous la verrons plus loin inspirer jusqu’aux détails des jeux du cirque. Le palais du roi avec le foyer de la cité n’est autre que le Prytanée des Grecs ; le temple de Vesta, avec sa rotonde tournée à l’est, et que les augures n’ont jamais consacrée, n’offre rien d’italique dans l’ordonnance sacramentelle de sa construction : ici, les rites grecs ont été certainement suivis. Enfin, suivant une antique et vraisemblable tradition, la ligue romano-latine se serait modelée sur la ligue ionienne de l’Asie-Mineure ; et le nouveau temple fédéral de l’Aventin n’aurait été qu’une imitation de l’Artemisium d’Éphèse.
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LIVRE I, CHAP. VII