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Russe… Peste ! sais-tu que tu vas très vite en besogne, mon cher Raoul !…

Hélène tourna à dos au Pinoskoff, tandis que Suzanne, les sourcils froncés, regardait jalousement Raoul…

Le soir, le dîner fut triste…

Suzanne ne soufflait mot…

Le Russe bavardait toujours et était seul à s’amuser de son incohérent verbiage…

Une heure après, Hélène se levait…

— Où allez-vous ? demanda Raoul…

— Je vais chez moi…

— Pourquoi ?…

— Il faut que j’y aille, vous dis-je…

— Non point… Vous ne retournez plus chez votre mari, je vous enlève… Suzanne vous prêtera quelques effets de première nécessité… Nous partons cette nuit-même…

Il l’avait enlacée et la baisait aux lèvres…

— Veux-tu fuir ? demanda-t-il.

— Fuyons, répondit-elle…