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jardin, lequel était très vaste et tout planté de beaux arbres fruitiers…

Hélène, au bras de Raoul, s’en allait par les allées, très heureuse de sentir la main du joli gommeux effleurer les pointes de ses seins.

Raoul eut un soupir.

— Cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire, fit Hélène, en plantant son clair regard dans les yeux du jeune homme.

— C’est vrai, répondit laconiquement celui-ci…

— Qui vous fait donc soupirer ainsi ?

— Oh ! un tas de choses !

— Et… peut-on savoir ?…

— Cela dépend…

— De quoi ?

— De vous !

— De moi ?

— Promettez-moi de ne pas vous emporter, si je vous dis le motif de ma tristesse…

— C’est promis…