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De nouveau, les deux femmes s’étaient replacées l’une sur l’autre, un peu lasses, mais nullement assouvies…

— Repose-toi, ma belle amante, disait Hélène, en couvrant les lèvres de Suzanne d’ardents baisers… Me laisseras-tu t’enfoncer le godmiché ?

— Oh ! ne me parle pas de cela, ma mignonne, répondit la courtisane… Je ne suis malheureusement point comme toi ; vois-tu, j’en ai eu entre les mains de tous les calibres, et le seul reproche que je puise leur faire, c’est d’avoir été en chair, au lieu de caoutchouc…

— Tu détestes bien les hommes…

— Parbleu !…

— Pourtant…

— Oui, je te comprends, c’est à eux que je dois le luxe qui m’entoure, veux-tu dire… C’est possible, mais j’ai couché avec tant d’hommes, que je préfère, je te l’ai dit, les baisers d’une bonne petite amie comme