Page:Momas - Voluptés bizarres, 1893.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la terre, dans ses évolutions à travers l’infini !

Cela ne veut pas dire que tous les savants méritent d’être cocus !…

Oh ! non !

Seulement, Hélène était rêveuse…

Ses grands yeux, frangés de longs cils noirs, criaient, sans se fixer sur rien…

Tout-à-coup, elle s’arrêta…

Cette eau tranquille, toute pailletée d’or sous les reflets de Phébus, l’attirait…

Elle éprouva comme la sensation de cette eau fraîche, venant baiser ses durs tétons…

Oui, l’on devait être bien au sein de cette onde claire, toute nue, dans cette atmosphère tiède, avec les rayons perdus de ce soleil brûlant, qui mettait à la peau des picotements voluptueux !…

Hélène regarda autour d’elle…

Personne… Aucun œil indiscret ne pourrait contempler ses suaves formes.

Elle se retira au milieu des grandes herbes, et bientôt elle apparut, toute nue, superbe,