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du corps entièrement nu de la jeune femme.

Marius poussa un cri, cri de folie, et se précipita aux genoux de la courtisane, dont il se mit à baiser les pieds avec passion…

Mais elle le releva, et le fit asseoir sur le sopha, tout près d’elle…

Sur un guéridon, le Champagne pétillait dans les coupes…

Nonchalamment, et avec un geste délicieux, la courtisane saisit une coupe, et la porta à ses lèvres, invitant le poëte à l’imiter…

— Marius, fit-elle alors, je ne t’aime pas, je ne t’aimerai jamais…

— Hélène !…

— Quelles richesses déposeras-tu donc à mes pieds, en échange de ces jouissances que tu sollicites ?

— Des richesses !… fit le poëte, qui retombait ainsi brutalement dans la plus décevante des réalités… Tu le sais, je n’en possède point. Mais je t’aime et te désire