Page:Momas - Voluptés bizarres, 1893.djvu/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.

poésie, et ces coquins d’oiseaux semblaient avoir des roucoulements canailles. On eût juré, que, dans le silence coupable des bois, ils entonnaient, à pleins gosiers, d’égrillards refrains d’opérette, de ces refrains cochons, pleins de sous-entendus, qu’on écoute au beuglant, en frôlant les fesses de quelque grue, raccrochée on ne sait comment…

Et, sous son ombrelle de soie claire, elle allait, inconsciemment, foulant aux pieds les saintes marguerites, toute à sa pensée…

Oh ! les pensées des femmes, dans ces journées d’été, où les insectes eux-mêmes ont le toupet de parler d’amour !…

Et Hélène avait vingt-cinq ans !…

Elle était belle, ai-je besoin de le dire ? et faite comme la Vénus Aphrodite… Des seins ! oh ! de ces seins grassouillets et fermes, dont le développement faisait la joie des vieux beaux, quand elle apparaissait, décolletée à la vierge, (?) dans les salons de la place B…