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nous quitterions le couvent et serions privées de ces félicités.

Nous en parlions à notre aumônier, au confessionnal, et, habilement, il nous sevrait de voluptés, pour nous accoutumer, disait-il, à la privation qui nous attendait.

Ce sevrage nous excitait davantage. Nous souffrions beaucoup, nous nous désolions, et il finissait par nous prendre en pitié, nous rendait les bonheurs dont nous ne pouvions plus nous passer, étudiant avec nous comment, hors du couvent, on s’arrangerait pour continuer d’aussi agréables exercices.

Dans ces conversations, il s’informait des habitudes de nos parents, de leur plus ou moins grande fréquentation des églises et des ecclésiastiques, de la paroisse dont nous dépendions et des prêtres qui la desservaient.

Muni de ces renseignements, il alla les visiter, lia connaissance avec eux, sous prétexte de recommander ses pénitentes, et il en rencontra qu’il put mettre sans danger au courant de ce qu’il en était, afin qu’ils nous servissent le plaisir tout en respectant notre virginité, lorsque nous ne