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Avec lui, il fallait le déshabillage complet. Oh, il s’en vivait de belles aux Bleuets ! Nus, on s’étendait sur le tapis et on se caressait mutuellement, dans une pose qu’on désigne sous le nom de soixante-neuf. De plus, quelquefois l’abbé rêvait une partie carrée et elle s’emmanchait sans difficulté. Les désirs de Tisse et de ses amis étaient des ordres. Il y avait un moine, le frère Hilaire, qui se trouvait toujours dans le couvent, lorsqu’on le faisait demander. L’abbé Tisse accordant deux élèves à son ami Béron, au bout de quelques instants, on voyait poindre Hilaire, et là, je me rencontrai souvent avec ton ancienne amie Stéphanie de Marinois. Je l’eus toujours comme partenaire. Oh, ces séances, ce qu’elles nous plaisaient et que de rires dans les exercices voluptueux ! Frère Hilaire n’engendrait pas la mélancolie et, de plus, nourrissait tellement d’idées cochonnes que, dès son arrivée, l’abbé Béron lui abandonnait la direction de la partie. Je le vois encore avec sa grosse face, ses yeux rieurs, ses lèvres lippues, son cou de taureau, faire tourbillonner la corde qui lui servait de