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vous ; nous savons cela et c’est bien ainsi, n’est-ce pas ?

— À peu près, mon père, nous étions d’accord sans nous l’avouer.

— Comment, d’accord ? Vous saviez donc qu’il existait des actes amoureux qui produisent des sensations agréables ! Des actes amoureux et immoraux !

— Oh, immoraux, on ne s’arrête pas à cette bêtise.

— Vous dites ?

— Eh oui, mon père. Reine était jolie comme un ange, je ne suis pas laide, on se voit la figure et on se plaît, on s’embrasse volontiers, mais on est obligé de s’embrasser en cachette : en s’embrassant dans les petits coins, on sent des idées qui vous poussent, ou entrevoit en imagination ce qu’il y a sous les jupes, on se regarde d’abord soi-même, puis on aspire à regarder sa petite amie et à se faire regarder par elle. Du regard, on devine, qu’avec le toucher, il naîtra des plaisirs tourbillonnants, et on ne résiste plus.

— Vous vous êtes montrée à votre amie et elle s’est montrée aussi à vous ;