nière de voir. Je te l’avouerai, je dormis mal, méditant sur ma confession et essayant de démêler la seconde partie qu’elle entraînait. Que me dirait encore l’aumônier ? Quels seraient ses conseils ? M’informer auprès des autres, il n’y fallait pas songer : elles observaient une discrétion absolue et comme je te le disais, on les sentait hypocrites, presque mauvaises et méchantes lorsqu’on se hasardait à aborder le sujet de la confession. Je me présentai au confessionnal, le cœur ému et, au lieu de marmotter ma prière, j’attendis que l’aumônier m’interrogeât ; il commença ainsi :
— Eh bien, mon enfant, vous avez tenu votre promesse, vous avez été sage, vous n’avez caressé aucune idée charnelle ?
— Je vous ai obéi, mon père, et j’ai réfléchi à vos conseils l’âme toute inquiète.
— Pourquoi cette inquiétude ? Est-ce au sujet du mal que vous entreteniez et le remords pénétrait-il votre cœur ?
— Non, mon père, je ne sais pas mentir et on ne doit pas mentir à son confesseur. Je réfléchissais, parce qu’il me surprenait beaucoup que nous eussions parlé avec